Développement


[Extrait] Maktub, P.Coelho
Si quelque chose ne marche pas…

Extrait de “Maktub” de Paulo Coelho. Maktub est un recueil de paraboles inspirées à l’auteur par les sources et les folklores les plus divers, Maktub est un véritable trésor de sagesse.

Si quelque chose vous laisse insatisfait – même si c’est ce que vous aspiriez à réaliser, sans y parvenir – arrêtez-vous sur le champ. Lorsque les choses ne marchent pas, il n’y a que deux explications : ou bien votre persévérance est mise à l’épreuve, ou bien vous devez changer de cap. Pour découvrir quelle option est la bonne, recouvrez au silence et à la méditation. Peu à peu, tout s’éclaircira de façon mystérieuse, jusqu’au moment où vous aurez la force de choisir. Une fois votre décision prise, oubliez totalement l’hypothèse que vous n’avez pas retenue. Et allez de l’avant. Domingos Sabino a dit : “Tout fini toujours bien. Si les choses ne marchent pas convenablement, c’est que vous n’êtes pas encore arrivé à la fin.”

[Extrait de Maktub, Paulo Coelho]

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Les limites du principe d’indépendance

Prendre une décision exige souvent que nous choisissions entre des “inconnus”. Confronté à ce type de complexité, l’être humain se sent souvent impuissant.  Les psychologues ont ainsi découvert que les individus peuvent être conduits à prendre des décisions irrationnelles lorsqu’ils sont confrontés à trop de complexité et d’incertitude.

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[Extrait] Maktub, P.Coelho
Forcé à découvrir son propre chemin

Extrait de “Maktub” de Paulo Coelho. Maktub est un recueil de paraboles inspirées à l’auteur par les sources et les folklores les plus divers, Maktub est un véritable trésor de sagesse.

Une histoire de science-fiction met en scène une société dans laquelle presque tous les individus naissent prêts à remplir une fonction (technicien, ingénieur ou mécanicien…). Seuls quelques-uns n’ont à la naissance aucune compétence ; on les envoie dans un asile de fous, puisque seuls les fous sont incapables d’apporter la moindre contribution à la société.

Un jour, l’un de ces fous se rebelle. L’asile disposant d’une bibliothèque, il s’efforce d’acquérir toutes sortes de connaissances en matière de science et d’art. Lorsqu’il pense en savoir assez, il décide de s’enfuir, mais on le rattrape et on l’envoie dans un centre d’études en dehors de la ville.

« Soyez le bienvenu, lui dit alors l’un des responsable du centre. Ceux qui ont été forcés de découvrir leur propre chemin sont justement ceux que nous admirons le plus. A partir de maintenant, vous pouvez faire ce que vous voudrez, car c’est grâce à des gens comme vous que le monde peut avancer.»

[Extrait de Maktub, Paulo Coelho]

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[Extrait] Maktub, P.Coelho
Tout a un prix, mais ce prix est relatif

Extrait de “Maktub” de Paulo Coelho. Maktub est un recueil de paraboles inspirées à l’auteur par les sources et les folklores les plus divers, Maktub est un véritable trésor de sagesse.

Le philosophe Aristippe courtisait les puissants à la cour de Denys, tyran de Syracuse. Un après-midi, il rencontra Diogène en train de se préparer un modeste plat de lentilles.

« Si tu complimentais Denys, tu ne serais pas obligé de manger des lentilles, remarqua Aristippe.
Si tu savais te contenter de manger des lentilles, tu ne serais pas obligé de complimenter Denys » répliqua Diogène.

Le maître dit : « Il est vrai que tout a un prix, mais ce prix est relatif. Quand nous suivons nos rêves, nous pouvons donner l’impression que nous sommes misérables et malheureux. Mais ce que les autres pensent n’a aucune importance. Ce qui compte, c’est la joie dans notre coeur.»

[Extrait de Maktub, Paulo Coelho ]

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[Fun] Le caniche, le singe et le léopard

Une riche vieille dame décide d’aller faire un safari photo en Afrique. Elle emmène son fidèle vieux caniche pour lui tenir compagnie. Un jour, le caniche part à la chasse aux papillons, et après un long moment, s’aperçoit qu’il s’est perdu.

Errant au hasard en tentant de retrouver son chemin, il voit un léopard courir vers lui avec l’intention visible de faire un bon repas. Remarquant les quelques os d’une carcasse qui traîne au sol à proximité, il se met aussitôt à mâcher les os, tournant le dos au léopard qui approche. Quand celui-ci est sur le point de lui sauter dessus, le vieux caniche s’exclame haut et fort : “Ouah, ce léopard était vraiment excellent! Je me demande s’il y en a d ‘autres par ici?”

En entendant cela, le jeune léopard interrompt son attaque en plein élan, il regarde le caniche avec effroi, et s’enfouit en rampant sous les fourrés : “Ouf!”, soupire-t-il, “C’était tout juste! Ce vieux caniche a failli m ‘avoir!”

Cependant, un vieux singe, qui avait observé toute la scène d’une branche d’arbre à proximité, se dit qu’il pourrait mettre à profit ce qu’il sait en négociant avec le léopard et obtenir sa protection. Il part donc le rattraper mais le vieux caniche, le voyant courir à toute vitesse après le léopard, réalise que quelque chose doit se tramer. Le singe rattrape le léopard, lui dévoile le pot aux roses, et lui propose son aide. Le jeune léopard est furieux d’avoir été trompé : “Arrive ici, le singe, monte sur mon dos, et tu vas voir ce qui va arriver à ce petit malin!”

Le vieux caniche voit le léopard accourir avec le singe sur son dos et s’inquiète : “Que vais-je faire maintenant?”  Mais au lieu de s’enfuir, le chien s’assied dos à ses agresseurs, faisant semblant une fois de plus de ne pas les avoir vus, et juste au moment où ils arrivent à portée de voix, il s’exclame : “Où est donc ce foutu singe? Ça fait une heure que je l ‘ai envoyé me chercher un autre léopard!”

Morale de cette histoire : On ne plaisante pas avec les vieux de la vieille.
L’âge et la ruse arriveront toujours à triompher de la jeunesse et de la force !
L ‘astuce et l’esprit viennent seulement avec l’âge et l’expérience.


[Extrait] La part de l’autre, EE.Schmitt
Qu’est-ce qu’un monstre ?

« Qu’est-ce qu’un monstre? Un homme qui fait le mal à répétition.
A-t-il conscience de faire le mal ? Non la plupart du temps. Parfois oui mais cette conscience ne le change pas. Car le monster se justifie à ses yeux en se disant qu’il n’a jamais souhaité le mal. C’est juste un accident de parcours.
Alors que tant de mal se fait sur cette planète, personne n’aspire au mal. Nul n’est méchant volontairement, même le plus grand rompeur de promesses, le pire des assassins ou le dictateur le plus sanguinaire. Chacun croit agir
bien, en tout cas en fonction de ce qu’il appelle le bien, et si ce bien s’avère ne pas être le bien des autres, s’il provoque douleur, chagrin et ruine, c’est par voie de conséquence, cela n’a pas été voulu. Tous les salauds ont les mains propres. (…) Le salaud se regarde tranquillement dans la glace, il s’aime, il s’admire, il se justifie, il a l’impression – tant qu’il n’est pas mis en échec – de triompher des difficultés qui arrêtent les autres ; il n’est pas loin de se pendre pour un héros.

(…) il existe deux sortes de monstres sur cette terre : ceux qui ne pensent qu’à eux, ceux qui ne pensent qu’aux autres. Autrement dit les salauds égoïstes et les salauds altruistes.  [Celui qui] relève de la première catégorie (…) met sa jouissance et sa réussite au-dessus de tout. Cependant, si néfaste soit-il, il ne le sera jamais autant qu’un malfaisant de la seconde catégorie.

Les salauds altruistes provoquent des ravages supérieurs car rien ne les arrête, ni le plaisir, ni la satiété, ni l’argent ni la gloire. Pourquoi ? Parce que les salauds altruistes ne pensent qu’aux autres, ils dépassent le cadre de la malfaisance privée, ils font de grandes carrières publiques (…) ils maintiennent leur regard fixé sur l’horizon de l’avenir, incapables de voir les hommes à hauteur d’homme, ils annoncent à leurs sujets des temps meilleurs en leur faisant vivre le pire. Et rien, rien jamais ne les contredira. Car ils ont raison à l’avance. Ils savent. Ce ne sont pas leurs idées qui tuent, mais le rapport qu’ils entretiennent avec leurs idées : la certitude.
Un homme certain c’est un homme armé. Un homme certain que l’on contredit, c’est dans l’instant un assassin. Il tue le doute. Sa persuasion lui donne le pouvoir de nier sans débat ni regret. Il pense avec un lance-flammes. Il affirme au canon.

La plus haute nuisance n’a donc rien à voir avec l’intelligence ou la bêtise. Un idiot qui doute est moins dangereux qu’un imbécile qui sait. Tout le monde se trompe, le génie comme le demeuré, et ce n’est pas l’erreur qui est dangereuse mais le fanatisme de celui qu’il ne se trompe pas. Les salauds altruistes qui se dotent d’une doctrine, d’un système d’explication ou d’une foi en eux-mêmes peuvent emporter l’humanité très loin dans leur fureur de pureté. Qui veut faire l’ange fait la bête. (…) La pure intention maligne n’existe pas. Chacun se persuade de bien faire. Le diable se prend toujours pour un ange.  »

Extrait de « La part de l’autre », roman d’Éric Emmanuel Schmitt