Amour & Relations


L’envie et le désir

Quelle différence entre l’envie et le désir ?

Dans le dictionnaire aucune, ils sont synonyme l’un de l’autre et les définitions sont similaires. Ils ont d’ailleurs d’autres termes analogues qui ne sont pas plus différenciés en termes de définition : souhait, aspiration… Pourtant, moi, j’en note une de différence. Alors soit nous manquons de vocabulaire, soit nous manquons de subtilité, soit j’ai raté quelque chose… en attendant, pour pallier à cette absence, voici ce que je propose.

Pour moi, l’envie est plus proche de l’aspiration, définie comme “une force intérieure, une tendance profonde qui pousse quelqu’un vers un idéal ou une meilleure situation”. Dans cette notion, l’action est motivée par l’amour, elle apporte elle-même une satisfaction. Alors qu’à l’inverse, le désir “est un effort de réduction d’une tension issue d’un sentiment de manque”, il est donc motivé par l’absence. Toute la différence est là. Dans le premier cas, le chemin vers l’objet de l’envie est lui-même une source d’épanouissement et l’atteinte de l’objectif est secondaire. Le plaisir naît du fait qu’on réalise ce que l’on aime. Dans le second cas, c’est l’atteinte de l’objectif qui compte, pour permettre un plaisir éphémère venant combler un manque.

Un exemple un peu simpliste donnerait : “j’ai envie de jouer au foot vs. je désire marquer des buts”. Dans un cas, le simple fait de jouer est plaisant, dans le second la notion d’objectif et de performance prime et peut générer de la frustration en cas d’échec.

Cette notion est importante car sur un chemin d’éveil, la distinction des deux permet de prendre des mesures différentes. Il s’agit d’encourager les envies motivées par l’amour et de prendre conscience des désirs existants du fait d’un manque… pour apprendre à les combler autrement que par une quête sans fin de plaisirs ponctuels. L’objet désiré n’est alors qu’un symbole, une construction mentale cachant un vide intérieur. Pour se construire, il faudra alors l’appréhender avec bienveillance et apprendre à le combler par nous-même. (suite…)


[Extrait] Cessez d’être gentil soyez vrai !
T. d’Ansembourg – La délinquance

“La cause de la délinquance est principalement d’ordre affectif.”
Extrait de “Cessez d’être gentil, soyez vrai!” de Thomas d’Ansembourg :

LES JUGEMENTS ET ÉTIQUETTES ONT UN POUVOIR CONDITIONNANT.

La petite fille qu’on dit “difficile” au lieu de l’écouter, va s’imprégner de cette identité : ”je ne peux pas exister dans ma colère, je vais exister dans la vôtre”. Les jeunes en difficulté jugés “toxicomanes incurables, dangereux récidivistes…” se trouvent une identité opportune pour combler leur déficience identitaire et renforce leur comportement devenu l’unique façon d’être quelqu’un plutôt que rien.

“Tu sais, le juge m’a dit : vous finirez votre vie en taule. Et c’est vrai que quand je suis en taule, tout le monde me connaît, j’ai des copains et c’est moi le boss. Dans la rue, je suis rien, je ne suis personne, la honte ! la galère. Alors j’ai agressé une vieille devant un flic et c’était gagné ! Le jour même j’ai retrouvé mes copains.”

Les principes de droit (légal/ pas légal), moraux (bien/ mal), sociaux (normal/ pas normal), psychologiques (personnalité destructrice, en rupture) ne sont pas pertinents pour appréhender la réalité telle qu’elle est. Énoncer cela à une personne en manque d’amour, de sécurité affective et d’identité c’est creuser encore la distance affective. La seule façon de permettre à un coeur déchiré de se réconcilier avec lui-même et la société, c’est de l’écouter avec empathie, au bon endroit et avec tout le temps nécessaire. Sans doute en prenant les mesures permettant la sécurité des personnes, mais pas en l’enfermant derrière les barreaux en espérant une conversion miraculeuse…

Je suis déçu de constater que les sociétés ne croient pas encore à cela et continuent d’isoler des personnes qui ont souvent beaucoup plus besoin d’intégration, d’écoute, de rencontre et de la possibilité de trouver un sens à leur vie. Les principes pré-cités sont nécessaires mais cependant très rarement suffisants pour résoudre durablement et de façon vraiment satisfaisante les problèmes humains tels que la délinquance, dont la vraie cause est principalement d’ordre affectif.

Source : “Cessez d’être gentil, soyez vrai !” de Thomas d’Ansembourg


Devenez riche gratuitement

Bien. Si vous lisez cet article, c’est que vous souhaitez vous enrichir à moindre frais. Pour bien cerner l’objectif, reprenons la définition “riche : qui se distingue par l’abondance et l’excellence des éléments qu’il renferme ; qui présente de nombreuses possibilités.

J’ai volontairement écartée la définition matérialiste de la richesse : au regard de votre courte vie, je ne peux, en toute conscience, vous recommander d’investir dans ce placement qui serait bien peu profitable. Pour rappel, le profit est “la différence entre les dépenses et les recettes“. Or, votre principale dépense, c’est le temps de votre vie. A combien l’estimez-vous ? (Dans de nombreux contes, le diable achète votre âme à bon prix. Notre société consumériste a du s’en inspirer : la plupart ont signé le pacte et dépensent volontairement leur vie entre travail et consommation). Quelle recette équivalente puis-je proposer en échange d’une vie pour vous enrichir vraiment ? Que vaut une vie ? Je ne voudrais pas qu’à l’aube de votre mort vous me reprochiez de vous avoir mal conseillé… Pour vous garantir le meilleur, je vous propose donc d’explorer cette piste. Que souhaiterez-vous sur votre lit de mort ? Voici les 5 plus grands regrets des mourants:

  1. J’aurais aimé avoir eu le courage de vivre la vie que je voulais vraiment, pas celle que les autres attendaient de moi.
  2. J’aurais dû travailler moins.
  3. J’aurais aimé avoir le courage d’exprimer mes sentiments.
  4. J’aurais aimé garder le contact avec mes amis.
  5. J’aurais aimé m’accorder un peu plus de bonheur.

Voilà plutôt une bonne nouvelle : la plupart de ces vœux peuvent s’accomplir gratuitement! Le premier point recoupe d’ailleurs très bien la définition de richesse proposée ci-dessus. Si vous souhaitez vous distinguez par l’abondance et l’excellence des éléments que vous renfermez, c’est à l’intérieur de vous – et non à l’extérieur – que vous devrez amasser.

Que peut-on amasser à l’intérieur de soi ? Voici quelques idées gratuites mais enrichissantes : des connaissances, des souvenirs, des découvertes, des moments partagés, de l’amitié, de l’amour, du courage, de la patience, du lâcher prise, de l’acceptation, de la contemplation, du rire, des valeurs, des rêves, un accomplissement personnel… Où peut-on trouver ces éléments ? dans la nature, dans les relations à l’autre, dans les émotions ressenties, dans les expériences vécues, dans l’expression de soi, dans l’art, dans des accomplissements collectifs…

Je vous disais bien que c’était gratuit 😉

Alors, que souhaiteriez-vous avoir amassé à l’intérieur à l’aube de votre mort ?


Le capitalisme, un outil de marchandisation de l’Être

Francis Cousin, philosophe et auteur de l’essai “L’Être contre l’Avoir”, explique dans sa conférence de février 2015, comment le capitalisme est un outil de marchandisation de l’Être, qui devient une chose. Sa nature est d’optimiser le processus de production avec pour seule vue le profit. “C’est un système, mais si c’était une personne, nous dirions que c’est un psychopathe”.

En s’appuyant sur Heggel et Marx, il oppose le principe d’échange, de troc et l’argent “le fétichisme de la marchandise” qui divise, aliène l’Être et mène invariablement aux dérives de notre société (spéculation, paupérisation, sur-exploitation de l’environnement, gestation pour autrui…) à une idée de communauté universelle basée sur le don, l’unité et le développement de l’Être (à l’image des communautés indigènes où chacun s’implique naturellement dans l’amour et le respect de soi et de sa nature, de l’autre et de l’environnement – cf. Danse avec les loups).


Persévérez dans la bienveillance

Je viens de lire ce post sur facebook :

« Hier après midi, je suis passée place de la République, entre les réfugiés, Hommes, Femmes, Enfants, nos SDF locaux, installés à même le sol, cette statue centrale jonchée de graffitis, le brouhaha de la circulation, les regards qui s’échangent entres passants…Je me suis dit que tous les ingrédients étaient réunis, pour un joyeux bordel et que effectivement quand on lance un boomerang, même très loin il revient. Que vos postes de télé ne vous dépriment pas trop, l’effet papillon va passer, mais les dispositifs vont rester. Gardez une place pour la relativité, car si vous aussi vous déversez votre colère, vos craintes ou vos incompréhensions, on va seulement augmenter le taux de négativité. En ce jour de gentillesse qui finit en deuil, je souhaite de toute mon âme et mon cœur, que Vive La Paix, et reste persuadée que l’on peut y arriver ! »

J’ai le même genre de sensations : inerte hier soir, difficile ce matin, j’attends encore des nouvelles de certains amis… mais simultanément je ne peux pas m’empêcher de penser au monde dans sa globalité, je me demande pourquoi nous ne sommes pas en deuil chaque jour avec toutes les horreurs qui s’y passent, pourquoi bénéficions-nous de ce statut alors que nous sommes “en haut de la chaîne”, pourquoi ce sursaut aujourd’hui plutôt qu’une action quotidienne pour plus d’harmonie… la guerre arrive à nos portes alors les gens ouvrent les yeux… qu’est-ce que cette situation va légitimer de négatif pour la suite ? qu’est-ce qu’elle va étouffer d’important (COP21…) ? est-ce que cette tragédie va nous faire taire sous son poids ou nous ouvrir les yeux sur la misère humaine qui nous entoure ? comment poursuivre nos actions de sensibilisation à la violence ordinaire sans céder aux comparaisons ? J’imagine que si, ne serait-ce qu’en France, chacun était en paix dans son cœur, aucun courant violent n’aurait pu s’implanter dans la tête de certains… Gandhi disait « Sois le changement que tu veux voir dans le monde », alors s’il vous plaît, ne cédez pas à la peur et la méfiance – la violence entraîne toujours la violence – persévérez dans la bienveillance.

« La haine tue toujours, l’amour ne meurt jamais. » (Gandhi)

Nous sommes dans une période de transition et comme tout changement, elle est difficile : les mouvements opposés se renforcent. Beaucoup s’éveillent alimentant le courant de Vie et d’Amour, mais simultanément les extrêmes se révèlent. Je ne suis pas étonnée et je n’abandonnerai pas. J’ai confiance car je compte sur tous ceux qui mettent leur cœur en paix pour créer l’équilibre. Einstein disait : « L’Amour est la seule et la dernière réponse. »


Je préférerai mourir que…

Il y a des « passages » dans nos vies où on préférerait « mourir » plutôt que d’avoir à les traverser. Des épreuves engendrant des émotions si difficiles – une souffrance – qu’on souhaiterait juste revenir en arrière ou que tout s’arrête.

A quoi aspire-t-on réellement dans ces instants-là ?

à la paix

Ce qui nous empoisonne, ce sont nos pensées et nos émotions.

On s’accroche à ce qui n’existe plus (chose, expérience, croyance, personne). Ce qui fait rejaillir nos vieux schémas d’abandon / dépendance, de trahison / contrôle, de rejet / fuite, d’humiliation / masochiste, d’injustice / rigide (cf. « les 5 blessures de l’âme qui empêchent d’être soi-même » de Lise Bourbeau).

Or, la paix s’acquiert dans le calme et par l’Amour. La paix s’atteint quand on lâche prise, qu’on cesse de lutter pour accepter ce qui est et qu’on se détache du passé ou des futurs imaginés pour vivre l’instant présent. La paix est un choix.


Élever un enfant

La seule action vraiment importante pour « élever » un enfant, c’est de l’accompagner à découvrir en quoi il est unique et de l’aimer pour cette unicité :

  • son talent particulier et sa manière unique de l’exprimer
  • ce qu’il aime ou n’aime pas (peut nous guider)

Le vrai challenge c’est qu’il est possible que cet Amour inconditionnel dépasse les limites de nos propres croyances et de la société. Alors, est-on prêt à se remettre en question par Amour ?