Société


Le Manager du bonheur

Il a été calculé que des salariés heureux sont 12% plus productifs et 10 fois moins malades que les autres. 

Or la réalité est que 70% des salariés estiment ne pas être reconnus à leur juste valeur, et  que 33% déclarent travailler dans un mauvais environnement de travail. Pas étonnant que 57% des salariés estiment que les actions mises en oeuvre en faveur du bien-être sont insuffisantes !

[Source : http://www.talents-carriere.fr/bonheur-au-travail-5-statistiques/]

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[Extrait] Liberté & Cie, B. Carney et I. Getz
Le paradoxe de la rivière

Dans Liberté & Cie, l’enquête de Brian Carney et d’Isaac Getz montre qu’il existe une autre manière de manager et nous invite dans des entreprises où la liberté est devenue le principe de management. À travers leurs histoires, ils nous révèlent une autre manière d’être, enfin, libres, heureux et efficaces au travail.

Le paradoxe d’Héraclite était que, même si la rivière ne sort jamais de son lit, elle coule et change donc constamment, et que ce qui est vrai d’elle à un moment peut être faux à un autre.

Imaginez que vous vouliez pêcher dans cette rivière selon les règles d’une organisation d’entreprise “comment” : debout sur la berge, un salarié repère un poisson au milieu du courant. Avec un peu de chance, il demandera à son supérieur : “Je peux jeter l’appât ?” Nous disons “avec un peu de chance”, parce que ce salarié n’est peut être pas chargé de chercher des poissons. Peut être est-il occupé à couper du bois le long de la rivière ou à tondre la pelouse sur la rive. Admettons que nous ayons de la chance. Il pose la question à son supérieur, qui pose la question à son supérieur, et ainsi de suite jusqu’à ce que la demande soit transmise au comité de direction de la pêche. Même si cette voie hiérarchique est relativement courte et la réponse donnée de façon efficace, il est à parier que le poisson aura poursuivi sa route au moment où le message arrivera au bord de l’eau.

A moins qu’un autre, qui était libre de pêcher et n’avait pas à demander l’autorisation de jeter sa ligne ne l’ait attrapé entre-temps.

Le patron, l’homme qui occupe l’autre extrémité de cette voie hiérarchique et ne voit la rivière que de très loin, depuis la fenêtre de son grand bureau, n’a aucun moyen de savoir combien de poissons passent tous les jours devant son entreprise. Aucun système de contrôle ne lui garantit qu’il pourra réagir à ces occasions, ni même en être informé à temps.

La rivière coule inlassablement et personne ne la connaît intégralement à un moment donné. Libérez vos salariés, vous serez surpris de voir ce qu’ils y pêcheront.

(suite…)


Quelle est la valeur des choses ?

Modification du 05/11/2017. Ajout vidéo.

Idée du jour : Pourquoi ne pas évaluer, au-delà du prix, la valeur des produits et services en jour/ homme (représentant le temps que chaque personne qui contribue de près ou de loin au produit/service a passé à travailler et à se former), en ajoutant (voire en pondérant par) des indices de pénibilité, d’intelligence/talent requis et d’impact environnemental ?

L’idée serait de prendre en compte chaque étape de la fabrication, en incluant les temps de réflexion, de construction des machines nécessaires à la fabrication, d’extraction/ fabrication des matières premières, de transport, de marketing, de management, etc… et de s’extraire du “prix” qui est subjectif et spéculatif.

Ainsi, nous aurions peut être une vision plus objective de ce que coûte – en éléments concrets – les produits et services dont nous profitons. Nous pourrons par la même occasion nous rendre compte de notre richesse : “tiens, avec l’équivalent de 3 jours de mon travail, je peux m’acheter un bien qui en nécessite 40 de l’autre côté de la planète”.

Mais je ne suis pas économiste, alors il est possible que j’ai manqué quelque chose ou que je me sois méprise sur une dimension du problème.


A propos des convictions…

A propos des convictions, Carl Gustav Jung énonçait : “Une conviction se transforme aisément en auto-assurance, ce qui contribue à la rigidité, et cela ne va pas dans le sens de la vie. Une conviction solide se démontre par sa flexibilité et son caractère conciliant et, comme toute vérité supérieure, elle prospère au mieux sur les erreurs qu’elle reconnaît.”

D’après la définition du mot, une conviction serait “une idée qui a un caractère fondamental pour quelqu’un – un état d’esprit de quelqu’un qui croit fermement à la vérité de ce qu’il pense.”

“qui croit fermement à la vérité de ce qu’il pense” > on sent bien ici (croire, vérité, penser) qu’une conviction n’est relative qu’à celui qui l’émet et revêt un certain nombre de biais et de filtres (connaissances, expériences, psychologie de la personne…).

Je l’imagine utile quand elle est introspective et permet à l’individu d’appréhender son identité – l’identité pouvant être associée à la première définition “une idée à caractère fondamental pour la personne” : ses valeurs, ses besoins, ses limites et ses aspirations – sous réserve d’être capable de remettre en question ses comportements et de développer ses capacités pour qu’ils soient compatibles avec l’atteinte des objectifs qui font sens pour lui. L’individu a besoin d’avoir des convictions concernant qui il est et ce qu’il veut pour pouvoir agir et prendre sa place dans la société humaine (au risque d’une instabilité psychologique sinon)

Je l’imagine problématique lorsqu’elle s’instaure au détriment de l’autre. Une conviction ne concernant plus sa propre personne me fait l’effet d’une généralisation (“je suis convaincu que ceci induit cela”, “ils sont tous ainsi”) ou d’un jugement “bien ou mal” (“je suis convaincu que ça devrait être ainsi”). J’ai le sentiment que derrière ces convictions-là se cachent surtout les expériences, les craintes, les besoins ou les aspirations de leur auteur…

Descartes, qui s’est intéressé de près au doute, disait : « Pour atteindre la vérité, il faut une fois dans la vie se défaire de toutes les opinions qu’on a reçues, et reconstruire de nouveau tout le système de ses connaissances » Même la méthode scientifique est basée sur des hypothèses > prédictions > expériences > observations et une “vérité / conviction” établie à un instant peut être remise en cause dès que le modèle ne fonctionne plus…

Mais ce laïus n’est que ma conviction… flexible 😉

Pour finir, je citerai Platon : « je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien »


La laïcité

La laïcité expliquée par l’Association Coexister France

La laïcité permet de vivre et d’exprimer librement ses convictions, dans le respect de la loi et des autres. Cependant la République Laïque reste ferme à la fois contre les dérives intégristes contraire à la loi mais aussi contre ceux qui appellent à la haine des religions et des croyants. La laïcité repose sur 4 piliers :

  • La liberté de croire ou de ne pas croire, de changer de religion ou de ne plus en avoir et de l’exprimer chez eux ou dans les espaces publiques, dans la limite du respect de l’ordre public
  • La séparation des Eglises et de l’Etat
  • La neutralité de l’état pour les agents de l’Etat et du service public
  • L’égalité : tous les citoyens sont égaux devant la loi et le service public quelques soient leurs conviction


Cessez de relativiser la souffrance

Chaque année en France, près de 10 500 personnes meurent par suicide, ce qui représente près de trois fois plus que les décès par accidents de la circulation. Le suicide est la 1ère cause de mortalité des 25-34 ans (20 % du total des décès dans cette tranche d’âge) et la 2ème cause (après les accidents de la circulation) chez les 15-24 ans (16,3 % du total des décès).

Face à ces données, voici le scoop du jour : si la souffrance s’évaluait sur une échelle matérielle (liée au confort de vie) la France ne se situerait pas dans le groupe des pays européens à taux élevés de suicide !!

Petite explication : La souffrance est relative au psychisme.
Tous les hommes vivent et agissent dans le même monde, mais ils ne perçoivent pas et ne croient pas les mêmes choses.

Il existe donc autant de souffrances différentes que d’individus. Ainsi, de la même façon que certains peuvent éprouver de la douleur ou affronter l’adversité sans souffrir, d’autres peuvent souffrir sans subir d’épreuve tangible. La souffrance est un phénomène psychique qui s’enracine beaucoup plus loin que dans la vie quotidienne. Peu de personnes sont capables d’observer et d’accepter les événements de la vie pour ce qu’ils sont, sans dramatiser : nous avons tous des filtres inconscients qui nous donnent une perception partiale voire déformée de la réalité.

Dès lors, la souffrance ne naît pas tant des faits que de la perception que nous en avons : des émotions et pensées qui leur sont associées et de tous les autres processus inconscients qui se manifestent via le corps (rêve, énergie, etc). Exemple: “Je n’ai plus de travail” peut être vécu comme une joie “chouette, enfin du temps pour entreprendre” ou une détresse “qu’est-ce que je vaux à présent ?”.

Aussi, je vous invite à cesser vos comparaisons. Relativiser revient à minimiser voire nier l’existence d’une souffrance bien réelle. Or ce qui tue, c’est l’absence d’écoute, de soutien et d’espoir.

Alors j’admire ceux qui s’investissent dans des associations pour sauver des inconnus, mais aider le monde commence aussi par balayer devant sa porte : faire toujours de son mieux, soigner ses relations, soutenir ses connaissances… Si chacun avait davantage conscience de son influence et de la portée de ses pensées et ses actes, le monde s’en porterait mieux.