[Extrait] Victime, bourreau ou sauveur : comment sortir du piège ?, C. Petitcollin – La responsabilité
“La responsabilité et le pouvoir d’agir sont indissociables.”
Extrait de “Victime, bourreau ou sauveur : comment sortir du piège ?”, Chistel Petitcollin
La culpabilisation consiste à rendre l’autre responsable de ce que l’on vit. La culpabilité, en retour, provient du fait d’accepter de se rendre responsable de ce que vit l’autre. En principe, on ne peut être responsable que de ce sur quoi on a un pouvoir d’action directe. La responsabilité et le pouvoir d’agir sont indissociables.
Si je n’ai pas le pouvoir de rendre heureux ceux qui n’ont pas envie de l’être, je n’ai pas non plus le pouvoir de rendre malheureux ceux qui n’ont pas non plus envie de l’être. Inversement, puisque personne n’a le pouvoir de me rendre heureux, si je ne le veux pas, on ne peut pas non plus me rendre malheureux quand je n’ai pas envie.
L’aspect indissociable de la responsabilité et du pouvoir d’agir est loin d’être une évidence dans notre société. Rôles et fonctions sont souvent mal définis et mal compris. C’est un grand classique dans le mal-être en entreprise. Des cadres qui culpabilisent de ne pas accomplir correctement leur mission découvrent que la direction de leur entreprise leur a donné des responsabilités, sans aucun pouvoir d’action.
La culpabilité nous protège du sentiment d’impuissance. L’antidote à la culpabilité est le partage équitable et objectifs des responsabilités. Lorsque vous en avez le pouvoir, agissez. Lorsque le problème appartient à l’autre et que vous êtes objectivement réduit à l’impuissance, lâcher prise !
Quand on a intégré ce principe de transfert de responsabilité, on reste confondu d’admiration devant l’habileté de certains à inverser et embrouiller les choses.
Alors demandez-vous : jusqu’où vont vos responsabilités et quel est votre pouvoir d’action réel en regard ? C’est quand on arrête de porter ce qui n’est pas à nous que les choses changent enfin !
Résumé du livre : (suite…)