[Extrait] Le jour où j’ai appris à vivre, L.Gounelle – Le problème est la solution


Ce que l’on voit comme un problème et en fait parfois… la solution !
Extrait de « Le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle :

– Il est magnifique ton gazon ! Le mien est envahi par le trèfle. J’ai tout essayé. Rien ne marche. T’as pas un truc à me conseiller ? Je ne vais quand même pas le laisser se répandre sans rien faire.
– Pourquoi ?
– Pourquoi ? Mais… c’est évident, non ?
– Non.
– C’est pas beau, c’est pas esthétique dans une pelouse. Tout le monde sait ça.
– Tout le monde ? Mais toi, comment le sais-tu ? ça me rappelle une histoire…

Un jour Robert se demanda pourquoi sa femme coupait toujours l’extrémité de la dinde de Thanksgiving avant de la mettre au four. Elle lui tranchait un bout de l’arrière-train, et il trouvait ça étrange. “C’est comme ça que ça se prépare”, lui répondit-elle. “D’accord, mais pourquoi ?” Il était intrigué, il voulait en savoir plus. “C’est comme ça qu’on fait. D’ailleurs j’ai toujours vu ma mère préparer la dinde comme ça”. Son mari insista jusqu’à ce qu’elle appelle sa mère. Elle décrocha son téléphone. “Maman, tu sais, la dinde de Thanksgiving, pourquoi tu lui coupe le cul ?” La mère lui répondit sans hésiter : “C’est la recette. C’est la façon de faire, ma propre mère me l’a toujours appris comme ça. Alors la fille décida d’appeler sa grand-mère et lui posa la même question pourquoi fallait-il couper l’arrière-train de cette fichue dinde avant de la cuire ? “C’est comme ça que j’ai toujours fait.” “Pourquoi  ?”  “Parbleu ! Mon four était trop petit pour mettre la dinde en entier !”

Autrefois, le trèfle faisait toujours partie des plus belle pelouse. C’était vrai dans le monde entier.  d’ailleurs quand on achetait des sacs de gazon à semer, il contenait toujours des graines de trèfle. On n’aurait pas imaginer une pelouse en trèfle ! C’est grâce à lui que le gazon restait bien vert par temps sec. Et comme le trèfle absorbe l’azote de l’air, qu’il fournit au sol, il apporte naturellement de l’engrais à la pelouse. Que demander de plus ? Puis, dans les années 1950, les multinationales de la chimie ont développé des désherbant pour supprimer les mauvaises plantes qui poussaient au milieu du gazon. Le problème, c’est que leur désherbant supprimer aussi le trèfle que tout le monde aimer. Du coup, leurs cochonneries étaient impossible à vendre. Alors ils ont pris le taureau par les cornes, on investit des millions de dollars en opération de communication pour répandre l’idée que le trèfle était une mauvaise herbe. À force de publicité, le message a fini par passer. Les gens se sont mis à voir le trèfle d’un mauvais oeil, puis à vouloir s’en débarrasser. Alors les multinationales en fait coup double elles ont pu vendre leur cochonnerie de désherbant, et puis ensuite les gens ont dû aussi leur acheter de l’engrais, comme la pelouse se mettait à manquer d’azote…

La vie est ainsi : on est loin de se douter que ce que l’on voit comme un problème et en fait parfois… la solution !

[Source : « Le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle]

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