[Fiche] Changements, P.Watzlawick


Accusations inattaquables et dénégations sans preuves.
Lorsque le passé de l’interlocuteur est utiliser pour l’accuser de faits hypothétiques “Tu fais toujours ça”, le thérapeute demande au patient de faire cette mauvaise action volontairement ou  non, de façon imprévisible, et à son partenaire d’essayer de deviner le vrai du faux. C’est désormais à l’accusateur de découvrir où et quand le patient fait quelque chose de bien.

Sabotage bienveillant.
Face à un adolescent rebelle, le thérapeute peut demander aux parents de ne plus émettre de reproches mais d’opérer un sabotage bienveillant, en adoptant une position “faible”. Lorsque le jeune rentre plus tard que prévu, le faire poireauter longtemps dans le noir et ouvrir finalement l’air endormi, en s’excusant de ne pas avoir entendu. S’il ne fait pas son lit, le faire à sa place en y glissant des miettes de pain, puis s’en excuser “j’avais un gâteau à la main, pardon” – de même avec un lessive ratée, etc. Sans jamais paraître se venger.

Les bienfaits de l’indifférence.
Une institutrice décide de prendre sous son aile un jeune garçon peu entouré par sa famille. A son grand regret, cette action ne fait que renforcer le comportement agité du garçon. Le thérapeute lui conseille alors l’indifférence face aux mauvaises actions et l’encouragement pour les bonnes. Le garçon souhaitant reconquérir l’attention de la maîtresse a fini par adopter un meilleur comportement. Cette technique fonctionne aussi dans les relations amoureuses, elle était notamment employée par les faiseurs de mariage pour susciter l’intérêt des futurs époux.

Problèmes d’études.
Un jeune homme perfectionniste attendait souvent la dernière minute pour accomplir ses devoirs, persuadé qu’il ne parviendrait pas à rendre la copie idéale. Le thérapeute l’a incité à produire délibérément un travail médiocre – à savoir : écrit en un seul jet. Il obtint finalement une meilleure note que d’habitude.

La manière d’aborder les utopies.
Face à un patient utopiste, persuadé d’accomplir des actions grandiose, le thérapeute exprima son accord de principe sur le but, se contentant de le trouver un peu restreint. Le patient répliqua en se mettant à exposer un projet beaucoup moins ambitieux qu’il put décrire plus facilement.

Le  pacte du diable.
Face à un patient souhaitant accomplir une action capitale, mais incapable de la mettre en oeuvre par peur de l’échec, le thérapeute, pour éviter un rejet d’une éventuelle solution, demandera d’abord au patient de s’engager les yeux fermés. Il lui demandera de s’engager à mettre à exécution le plan proposé, quelqu’il soit et avant de lui en donner les détails. PAr cette manœuvre, le patient prend forcément une décision : renoncer à son projet qui ne serait finalement pas si important, ou s’engager sans pouvoir censurer le plan d’actions.

Le pacte du diable introduit un nouveau jeu qui oblige le patient à prendre un risque. C’est un bon exemple de changement 2.

 [Changements, P.Watzlawick, J.Weakland, R.Fisch]

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