Société


L’entreprise libérée en 1 minute

Une entreprise libérée, c’est quoi ?

C’est une entreprise où le salarié devient responsable d’entreprendre toutes les actions qu’il estime les meilleures pour la réussite de l’entreprise, car il est celui qui connaît le mieux les besoins liés à son travail.

La recette pour que ça marche :

  • une vision d’entreprise exaltante et des objectifs clairs
  • des valeurs communes
  • quelques règles de savoir-vivre
  • des ego adoucis

[Source : possum interactive]


[Extrait] Les psys se confient, C.André – Un autre regard sur l’entreprise

Dans le livre “Les psys se confient pour vous aider à trouver l’équilibre intérieur” rédigé sous la direction de Christophe André, la psychiatre Fatma Bouvet de la Maisonneuve nous partage son ressenti lors de son expérience en entreprise. Extrait.

“Comme peu de nos patients le savent, un psychiatre peut aussi se heurter à des doutes et des remises en question. C’est ce qui m’est arrivé à une période cruciale de ma vie d’adulte (…). Alors, j’ai entrepris des études de marketing tout en gardant une activité clinique à l’hôpital. Le diplôme en poche, j’ai pénétré le monde en apparence feutré de l’entreprise. J’ai été quelque peu soulagée, car les enjeux de mes nouvelles missions n’avaient rien de comparable avec la gravité requise pour le suivi d’un patient. Lorsque je retournais à l’hôpital pour mes consultations hebdomadaires, je mesurais le poids du métier de médecin clinicien et me réjouissais de m’en être en partie libérée.

L’entreprise est une véritable centrifugeuse qui liquéfie les humains.

Si la légèreté des métiers de l’entreprise me frappait dans leur objectif, elle ne pouvait en rien qualifier la vie de ceux qui les exerçaient. L’entreprise est une véritable centrifugeuse qui liquéfie les humains. Comme j’étais considérée comme “la psychiatre” par mes collègues de bureau, je devenais vite leur confidente. De mon côté, je restais surtout une observatrice des comportements : on ne se refait pas. Dans le monde du travail, aujourd’hui, les attitudes sont souvent contestables, voire choquantes. Bien qu’avertie, j’en ai moi-même été victime. Peut-être moins que d’autres, il faut bien le reconnaître. Mais je le fus quand même et je trouvais cela d’autant plus injuste que je ne me sentais pas être dans l’obligation de subir certaines pressions. “Moi, j’ai un autre métier, pensais-je tout bas, un vrai métier !” »

[“Les psys se confient pour vous aider à trouver l’équilibre intérieur”, Christophe André]


Niveau de vie, bonheur et liberté

On pourrait croire que le niveau de vie d’un pays et le niveau de bonheur des citoyens sont corrélés… c’est un peu vrai, mais en France, ce n’est pas aussi simple !

Alors que les citoyens des Pays-Bas évaluent leur bonheur à 7,6, ceux d’Islande à 8,1, les français ne se donnent qu’une note de 6,6, plaçant la France en 63ème position du classement modial « World Database of Happiness ».

Dans sa thèse « Geography of happiness : a comparative exploration of the case of France », Gaël Brulé, Directeur Scientifique de la Fabrique Spinoza, définit le bonheur en tant que satisfaction dans la vie. Les gens se sentent plus heureux selon leur liberté ressentie. Or en France, à cause d’un système éducatif traditionnel centré sur la performance et plus tard une trop lourde hiérarchie au travail, les citoyens se sentent finalement moins libres de décider de la direction de leur vie. 

[En savoir plus : fabriqueSpinoza.fr]

La Fabrique Spinoza est un think-tank économique et politique multi-partisan dont la mission est de redonner au bonheur sa place au coeur de notre société. « Nous voyons le bonheur comme une aspiration et comme un catalyseur de changement. Nous pensons donc que le débat sur le bonheur est vertueux et vecteur de transformation positive. A lui seul, le débat est à même de lui redonner sa place et d’activer son potentiel positif auprès des différents acteurs. » http://fabriquespinoza.fr/


[Extrait] Le jour où j’ai appris à vivre, L.Gounelle – Vers un monde meilleur

Le monde est la résultante de nos actes individuels. Se changer soi-même est la seule voie vers un monde meilleur. Un monde meilleur où il fait bon vivre.
Extrait de « Le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle :

Cherche à l’intérieur. Difficile de regarder à l’intérieur quand on craint d’y rencontrer l’angoisse, justement.

La télé accrochée au mur diffusait des images saisissantes de forêt filmée en hélicoptère. “La forêt amazonienne est détruite au rythme effroyable de mille six cents hectares par jour, soit l’équivalent de quinze cents terrains de football.” L’image bascula sur celle d’un vieil Indien. Son visage affichait une certaine sérénité, bien qu’empreint de tristesse. Une sorte de résignation calme.

Jonathan soupira longuement. Comment peut-on être heureux quand le monde va mal ? Comment trouver en soi la force de s’en sortir quand le mal progresse sur Terre ? La lutte est vaine…

La voix du vieil Indien était calme, posée. Malgré la gravité de ses propos, on ne percevait aucune animosité, aucune haine. “Quand vous aurez abattu le dernier arbre, quand vous aurez pêché le dernier poisson, vous découvrirez que l’argent ne se mange pas.”

(…)

– Je vous ai vu à la télé. Vos propos m’ont touché. C’est terrible que cette forêt soit détruite, tout ça pour de l’argent. Les autres pays devraient faire pression sur les Brésiliens pour qu’ils cessent de faire ça.

– Vous pouvez dire ça… les Brésiliens abattent la forêt pour la transformer en champs de soja et nourrir les bœufs. Vous savez à qui sont destinés ces bœufs ?

Il fallu quelques secondes à Jonathan pour comprendre. Et alors il se figea. Il avala sa salive. Sa main qui tenait le hamburger devint moite. Il se sentit rougir. Il resta ainsi, quelques instants qui durèrent une éternité, face à cet homme digne et paradoxalement compatissant qui posait sur lui des yeux pleins de bonté.

[Source : « Le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle]


[Extrait] Le jour où j’ai appris à vivre, L.Gounelle – Inutile de lutter

En luttant, on renforce souvent ce contre quoi on lutte.
Extrait de « Le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle :

–  Et si tu lui confiais ce que tu ressens ?
– C’est peine perdue. On a déjà beaucoup discuté. J’ai tout fait pour lui prouver que ses reproches étaient indus. En vain.
Je ne suggère pas d’expliquer, juste de dire ce que tu ressens. 
– C’est pareil, non ?
– Expliquer, toujours expliquer… Comme s’il fallait à tout prix avoir raison. On s’en fiche de la logique : il est question de sentiments, ici, pas de mathématiques !

(Vite changeons de sujet) – J’ai entendu un reportage révoltant à la radio. Sur les élevages en batterie. Un vrai scandale. C’est dur de trouver la paix intérieure quand on vit dans un monde égoïste et violent contre lequel on doit lutter en permanence.
– C’est vrai, moi aussi, ce genre de nouvelles me rend triste. Et pourtant, s’indigner contre des choses qu’on ne maîtrise pas, n’est-ce pas une recette de la dépression ?
– Il faut bien que quelqu’un se lève contre les dérives de la société. On ne peut pas rester les bras ballants a popularisé une prière très a propos de Marc Aurèle ou Saint François d’Assise : “Donnez-moi le courage de changer ce qui peut l’être, d’accepter sereinement les choses que je ne puis changer, et la sagesse de distinguer l’une de l’autre.” (…) En luttant, on renforce souvent ce contre quoi on lutte.

Sur le plan relationnel, par exemple. (suite…)


[Extrait] Cessez d’être gentil soyez vrai !
T. d’Ansembourg – La délinquance

“La cause de la délinquance est principalement d’ordre affectif.”
Extrait de “Cessez d’être gentil, soyez vrai!” de Thomas d’Ansembourg :

LES JUGEMENTS ET ÉTIQUETTES ONT UN POUVOIR CONDITIONNANT.

La petite fille qu’on dit “difficile” au lieu de l’écouter, va s’imprégner de cette identité : ”je ne peux pas exister dans ma colère, je vais exister dans la vôtre”. Les jeunes en difficulté jugés “toxicomanes incurables, dangereux récidivistes…” se trouvent une identité opportune pour combler leur déficience identitaire et renforce leur comportement devenu l’unique façon d’être quelqu’un plutôt que rien.

“Tu sais, le juge m’a dit : vous finirez votre vie en taule. Et c’est vrai que quand je suis en taule, tout le monde me connaît, j’ai des copains et c’est moi le boss. Dans la rue, je suis rien, je ne suis personne, la honte ! la galère. Alors j’ai agressé une vieille devant un flic et c’était gagné ! Le jour même j’ai retrouvé mes copains.”

Les principes de droit (légal/ pas légal), moraux (bien/ mal), sociaux (normal/ pas normal), psychologiques (personnalité destructrice, en rupture) ne sont pas pertinents pour appréhender la réalité telle qu’elle est. Énoncer cela à une personne en manque d’amour, de sécurité affective et d’identité c’est creuser encore la distance affective. La seule façon de permettre à un coeur déchiré de se réconcilier avec lui-même et la société, c’est de l’écouter avec empathie, au bon endroit et avec tout le temps nécessaire. Sans doute en prenant les mesures permettant la sécurité des personnes, mais pas en l’enfermant derrière les barreaux en espérant une conversion miraculeuse…

Je suis déçu de constater que les sociétés ne croient pas encore à cela et continuent d’isoler des personnes qui ont souvent beaucoup plus besoin d’intégration, d’écoute, de rencontre et de la possibilité de trouver un sens à leur vie. Les principes pré-cités sont nécessaires mais cependant très rarement suffisants pour résoudre durablement et de façon vraiment satisfaisante les problèmes humains tels que la délinquance, dont la vraie cause est principalement d’ordre affectif.

Source : “Cessez d’être gentil, soyez vrai !” de Thomas d’Ansembourg