Bonheur au travail


De la vulnérabilité

C’est beau d’être vulnérable*.
C’est reconnaître qu’on est faillible, imprévisible et qu’on peut s’améliorer.
C’est renoncer au contrôle un instant, pour s’ouvrir à la vie, démuni.
C’est accepter le chemin et s’accepter soi tout entier face aux épreuves.
C’est être bienveillant, garder son âme d’enfant.
C’est rire d’avoir trébuché et se relever.
C’est la voie vers l’humilité*.

*Vulnérable : “Qui est exposé à recevoir des blessures, des coups” “Qui, par ses insuffisances, ses imperfections, peut donner prise à des attaques”.

*Humilité : “Reconnaissance de ses limites et de ses capacités.”

Acceptes-tu les coups, les blessures, la douleur, les épreuves ? Souffrir c’est résister. Résister c’est souffrir. Accueillir c’est se libérer.

On est tout. Une partie du tout et le tout lui-même. On est soi et on est l’autre.
Par un effet miroir, il peut nous révéler. Cessez de vous protéger, regardez-vous.

Accepter d’être vulnérable c’est toucher à l’infini. C’est se rendre compte qu’il y aura toujours du renouveau. Invulnérable ou parfait, on est fini : il n’y a plus rien à changer.

En espérant que ça puisse nous aider à accepter ce qu’on est et les épreuves qu’on traverse… ❤ De tout mon cœur. 


L’envie et le désir

Quelle différence entre l’envie et le désir ?

Dans le dictionnaire aucune, ils sont synonyme l’un de l’autre et les définitions sont similaires. Ils ont d’ailleurs d’autres termes analogues qui ne sont pas plus différenciés en termes de définition : souhait, aspiration… Pourtant, moi, j’en note une de différence. Alors soit nous manquons de vocabulaire, soit nous manquons de subtilité, soit j’ai raté quelque chose… en attendant, pour pallier à cette absence, voici ce que je propose.

Pour moi, l’envie est plus proche de l’aspiration, définie comme “une force intérieure, une tendance profonde qui pousse quelqu’un vers un idéal ou une meilleure situation”. Dans cette notion, l’action est motivée par l’amour, elle apporte elle-même une satisfaction. Alors qu’à l’inverse, le désir “est un effort de réduction d’une tension issue d’un sentiment de manque”, il est donc motivé par l’absence. Toute la différence est là. Dans le premier cas, le chemin vers l’objet de l’envie est lui-même une source d’épanouissement et l’atteinte de l’objectif est secondaire. Le plaisir naît du fait qu’on réalise ce que l’on aime. Dans le second cas, c’est l’atteinte de l’objectif qui compte, pour permettre un plaisir éphémère venant combler un manque.

Un exemple un peu simpliste donnerait : “j’ai envie de jouer au foot vs. je désire marquer des buts”. Dans un cas, le simple fait de jouer est plaisant, dans le second la notion d’objectif et de performance prime et peut générer de la frustration en cas d’échec.

Cette notion est importante car sur un chemin d’éveil, la distinction des deux permet de prendre des mesures différentes. Il s’agit d’encourager les envies motivées par l’amour et de prendre conscience des désirs existants du fait d’un manque… pour apprendre à les combler autrement que par une quête sans fin de plaisirs ponctuels. L’objet désiré n’est alors qu’un symbole, une construction mentale cachant un vide intérieur. Pour se construire, il faudra alors l’appréhender avec bienveillance et apprendre à le combler par nous-même. (suite…)


Illusion de contrôle

Le panda n’accomplira jamais sa destinée, pas plus que toi,
tant que tu ne renonceras pas à tes illusions de contrôle” (Kung Fu Panda)

L’illusion de contrôle est la tendance à croire que nous pouvons contrôler (ou du moins influencer) des résultats sur lesquels nous n’avons, en réalité, aucune influence. Un biais qui peut amener à des comportements risqués, chacun surestimant ses capacités par rapport à la réalité objective – ou se transformer, à l’inverse, en sentiment de culpabilité. L’illusion de contrôle a une incidence directe sur les comportements pro sociaux de coopération ou d’équité dans les modèles de négociation ou de coopération.

Langer (1975) a ainsi montré que des sujets qui ont le choix du numéro de leur billet de loterie ont tendance à le revendre nettement plus cher que ceux à qui ce choix est imposé.

L’argent, la drogue la plus trompeuse qui soit, car elle nous donne l’illusion de pouvoir contrôler notre destin. Un vrai mensonge.” (Douglas Kennedy)

[Source : ecopsycho]

Ma conclusion : bien que nous disposions toujours du libre arbitre (de la capacité de décision face aux choix qui s’offrent à nous), nous maîtrisons bien peu de paramètres dans notre vie. Finalement, à l’instar de celle du Panda, la vie est peut être une sorte de destinée… il suffit d’y croire et profiter du voyage.


L’entreprise libérée en 1 minute

Une entreprise libérée, c’est quoi ?

C’est une entreprise où le salarié devient responsable d’entreprendre toutes les actions qu’il estime les meilleures pour la réussite de l’entreprise, car il est celui qui connaît le mieux les besoins liés à son travail.

La recette pour que ça marche :

  • une vision d’entreprise exaltante et des objectifs clairs
  • des valeurs communes
  • quelques règles de savoir-vivre
  • des ego adoucis

[Source : possum interactive]


[Extrait] L’entreprise du bonheur, T.Hsieh – Relation fournisseurs

Dans son livre “l’entreprise du bonheur”, Tony Hsieh raconte comment il a créé la société Zappos (spécialisée dans la vente au détail de chaussures sur Internet) et fait du bonheur – via la satisfaction client et la culture d’entreprise – le cœur de sa vision d’entreprise. Dans cet extrait, un de ses associés s’expriment sur la relation avec les fournisseurs. Il invite à les traiter comme nous aimerions l’être.

“J’ai côtoyé des acheteurs de toutes sortes et fait affaire avec de nombreux fournisseurs. J’ai été témoin de relations hideuses et conflictuelles, mais aussi de relations constructives et coopératives. Et contrairement à ce qu’affirme la croyance populaire, c’étaient toujours les bons qui s’en sortaient le mieux. J’avais vu des acheteurs rudoyer leurs fournisseurs et abuser de leur pouvoir pour obtenir des avantages à court terme. Ces acheteurs-là finissaient toujours par se casser le nez. A l’inverse, les acheteurs qui faisaient équipe avec les fournisseurs et les traitaient avec respect créaient des des débouchées à long terme et faisaient toujours de meilleures affaires.

Dans le domaine de la chaussure, il est courant de traiter les fournisseurs comme des ennemis. On les traite sans aucun respect, on ne répond pas à leurs appels, on les fait attendre quand ils ont rdv, on leur fait payer les repas ! On les engueule, on les accuse de toutes les erreurs, on les maltraite… Tous les moyens sont bons pour les exploiter et leur soutirer jusqu’au dernier sou ! J’ai même connu un acheteur qui, ayant appris que son fournisseur faisait affaire avec un concurrent indépendant, avait été si furieux, qu’il avait descendu son pantalon et exhibé son arrière-train au fournisseur en signe de profond mépris !

Il est étrange que certaines personnes ne comprennent pas qu’on puisse s’y prendre autrement. En définitive, toutes les parties visent la même chose : répondre aux besoins de la clientèle, accroître leurs chiffre d’affaires, faire des profits… A long terme, aucun ne gagne quand un seul gagne. Si le fournisseur ne fait pas de profits, il ne peut investir d’argent dans la R&D, ce qui l’oblige à mettre en marché des produits qui attirent moins le consommateur. De ce fait, les affaires du détaillant en souffrent puisque les consommateurs n’achèteront pas un produit qui ne les attire pas. Les parties veulent réduire leurs coûts et se livrent à d’âpres négociations parce que le montant des profits qu’elles doivent se partager est limité. Il s’ensuite une “spirale mortelle” dont la plupart des détaillants ne sortent pas indemnes. (suite…)