L’éducation devrait être interactive 1


Une réforme de l’éducation ?
L’annonce réalisée par François Hollande m’inspire un article sur le sujet.

De notre environnement…

Notre société navigue actuellement dans un monde en crise. Pour ma génération (Y), c’est en réalité le seul modèle que nous ayons connu. Nous n’avons pas vécu les 30 glorieuses, et sommes nés après le choc pétrolier. Notre enfance a donc été bercée par les rengaines sur le chômage, la crise et la baisse du pouvoir d’achat (hausse des prix des biens de consommation et de l’immobilier…). C’est notre vie, notre monde à nous, le postulat à partir duquel nous raisonnons.

De là à ce que nous concluions que la crise est structurelle, et que le modèle de croissance qui tenait jusqu’alors nos économies appartient au passé… il n’y a qu’un pas.
Il semblerait qu’il soit plus facile à franchir pour nous que pour nos aînés.

Aujourd’hui, certains d’entre nous renoncent à s’imaginer un avenir. Nous savons tous que notre vie professionnelle sera faite d’une succession d’expériences, parfois contraintes, et redoutons les périodes d’inactivité devenues passage obligé. Nous ignorons par ailleurs si nous pourrons accéder à la propriété (ou à quel prix ?), ou bénéficier d’une retraite correcte le moment venu.

Pourtant, avant notre plongeon dans la vie active, nous étions encore animés d’idéaux et mus par la confiance… notre modèle éducatif aurait-il entretenu un rêve ?

… à l’éducation qui nous y prépare.

Qu’apprenons-nous à l’école ? et comment fonctionne notre système ?

  • – Davantage de théorie que de pratique
  • – Davantage de bachotage que de réflexion
  • – Davantage de sanctions que d’encouragements

Les cours nous donnent accès à une culture générale (histoire, sciences, littérature…) … dont nous oublions les détails dans les années qui suivent ; et les sujets sociétaux sont à peine abordés (fonctionnement juridique et social français, orientation professionnelle, vie pratique…).

Ainsi, les moins assidus, les moins courageux, ou ceux qui se posent le plus de question “à quoi sert d’apprendre cela ?” se découragent-ils rapidement, au point parfois d’être exclus du système. Peut-être  préfèrent-ils l’action, et veulent-ils connaître le monde plus que l’idéologie.

Par ailleurs, le système entretient la compétition, avec l’idée que les meilleur(e)s (mémoires) réussiront toujours. Pourtant, la compétence la plus importante dans le monde actuel est… la capacité d’adaptation.

Une réforme de l’éducation ?

A l’école, nous devrions apprendre à…
  • – S’adapter
  • – Innover
  • – Réfléchir
  • – Communiquer
  • – Travailler en groupe
  • – Chercher et analyser l’information
  • – Vivre dans notre société (à l’échelle mondiale)
  • – Un minimum de culture générale quand même 😉

Et concrètement… Comment pourrait fonctionner l’école ?

  • Plus d’interactions : travaux en groupe, réflexion sur l’actualité, investissement dans des associations, organisation de sorties, plus de cas pratiques…
  • Davantage d’encouragements que de sanctions dans les notations
  • Moins de détails dans les sciences, la littérature et l’histoire (les passionnés approfondiront par eux-même ou plus tard)
  • Plus de cours sociétaux : économie & géopolitique, sciences & social, juridique & gestion, communication & informatique, valeurs sociétales (respect, laïcité…), vie pratique (couture, bricolage, cuisine, sexualité, arts…)… dès le collège
  • De gros efforts sur la façon d’enseigner les langues !
Evidemment, une partie de ces idées est déjà mise en place par les enseignants (sinon tous les élèves sombreraient dans un ennui profond)… mais pourquoi ne pas les généraliser ? J’ai toujours davantage apprécié les professeurs qui nous faisaient participer et réfléchir, et qui valorisaient nos efforts : l’ambiance était différente et le souvenir plus ancré. Et pourquoi ne pas demander leur avis aux principaux intéressés ? oui, oui : les élèves et les enseignants !

[cilaverce, 28 ans]


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Commentaire sur “L’éducation devrait être interactive

  • Sevicreamy

    Effectivement peu de professeurs nous enseignent la dure réalité du marché. Pour ma part, seule la filière technologique nous a mis en garde contre la compétition ou les salaires. Mais je déplore qu’on ne nous ait pas préparé au chômage puisque les périodes d’inactivités nous “pendent au nez” nous causant une angoisse constante. J’espère que ces mesures sont déjà mises en place pour les prochaines générations!