Citoyenneté


A propos des convictions…

A propos des convictions, Carl Gustav Jung énonçait : “Une conviction se transforme aisément en auto-assurance, ce qui contribue à la rigidité, et cela ne va pas dans le sens de la vie. Une conviction solide se démontre par sa flexibilité et son caractère conciliant et, comme toute vérité supérieure, elle prospère au mieux sur les erreurs qu’elle reconnaît.”

D’après la définition du mot, une conviction serait “une idée qui a un caractère fondamental pour quelqu’un – un état d’esprit de quelqu’un qui croit fermement à la vérité de ce qu’il pense.”

“qui croit fermement à la vérité de ce qu’il pense” > on sent bien ici (croire, vérité, penser) qu’une conviction n’est relative qu’à celui qui l’émet et revêt un certain nombre de biais et de filtres (connaissances, expériences, psychologie de la personne…).

Je l’imagine utile quand elle est introspective et permet à l’individu d’appréhender son identité – l’identité pouvant être associée à la première définition “une idée à caractère fondamental pour la personne” : ses valeurs, ses besoins, ses limites et ses aspirations – sous réserve d’être capable de remettre en question ses comportements et de développer ses capacités pour qu’ils soient compatibles avec l’atteinte des objectifs qui font sens pour lui. L’individu a besoin d’avoir des convictions concernant qui il est et ce qu’il veut pour pouvoir agir et prendre sa place dans la société humaine (au risque d’une instabilité psychologique sinon)

Je l’imagine problématique lorsqu’elle s’instaure au détriment de l’autre. Une conviction ne concernant plus sa propre personne me fait l’effet d’une généralisation (“je suis convaincu que ceci induit cela”, “ils sont tous ainsi”) ou d’un jugement “bien ou mal” (“je suis convaincu que ça devrait être ainsi”). J’ai le sentiment que derrière ces convictions-là se cachent surtout les expériences, les craintes, les besoins ou les aspirations de leur auteur…

Descartes, qui s’est intéressé de près au doute, disait : « Pour atteindre la vérité, il faut une fois dans la vie se défaire de toutes les opinions qu’on a reçues, et reconstruire de nouveau tout le système de ses connaissances » Même la méthode scientifique est basée sur des hypothèses > prédictions > expériences > observations et une “vérité / conviction” établie à un instant peut être remise en cause dès que le modèle ne fonctionne plus…

Mais ce laïus n’est que ma conviction… flexible 😉

Pour finir, je citerai Platon : « je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien »


[Extrait] Quand je serai vieille…

“Quand je serai vieille, je m’habillerai de mauve
Je mettrai un chapeau rouge qui jure avec ma robe
Je dépenserai ma pension en cognac et en gants de dentelle
En sandales de satin et je dirai que
Nous n’avons pas les moyens d’acheter du beurre

Je m’assoirai sur le trottoir quand je serai fatiguée
Je tirerai les sonnettes d’alarme
Je ferai courir ma canne sur les barreaux des clôtures
Je rattraperai le temps perdu quand j’étais jeune et sérieuse

Je sortirai en pantoufles sous la pluie
Je cueillerai des fleurs dans les jardins des autres
J’apprendrai à cracher très loin
Mais peut-être devrais-je m’exercer un peu avant
Afin que mes amis ne soient pas surpris et choqués
Quand tout à coup je serai vieille
Et que je m’habillerai de mauve

Rose in the afternoon, Jenny Joseph, 1963″

[Source : Femmes et Féministes Insoumises]


La laïcité

La laïcité expliquée par l’Association Coexister France

La laïcité permet de vivre et d’exprimer librement ses convictions, dans le respect de la loi et des autres. Cependant la République Laïque reste ferme à la fois contre les dérives intégristes contraire à la loi mais aussi contre ceux qui appellent à la haine des religions et des croyants. La laïcité repose sur 4 piliers :

  • La liberté de croire ou de ne pas croire, de changer de religion ou de ne plus en avoir et de l’exprimer chez eux ou dans les espaces publiques, dans la limite du respect de l’ordre public
  • La séparation des Eglises et de l’Etat
  • La neutralité de l’état pour les agents de l’Etat et du service public
  • L’égalité : tous les citoyens sont égaux devant la loi et le service public quelques soient leurs conviction


L’histoire du panier d’ordures

L’histoire du panier d’ordures.

Un jour un jeune homme riche donna un panier rempli d’ordures à un paysan pauvre.

Le paysan lui sourit et s’en alla avec ce panier.
Il le vida, le nettoya et le remplit de fleurs magnifiques.

Il retourna chez l’homme riche et lui rendit le panier propre et fleuri.

Le jeune homme riche s’étonna et répliqua : « pourquoi me donnes-tu ce panier rempli de belles fleurs alors que je t’ai donné des ordures ? »
Le paysan lui répondit avec un sourire :
« Chaque personne donne ce qu’il a dans le cœur. »

Pour l’anecdote, je me suis souvenue de cette histoire après avoir lu ceci sur un forum :
“dans l’immeuble de ma tante, il y avait deux voisins qui se haïssaient, tout était prétexte a conflit, le bruit, les passages dans le couloir… Et un des deux couples, un jour, a versé le contenu de sa poubelle sur le paillasson des autres. En retour, les autres leur ont déposé… un bouquet de fleurs!!! Inutile de dire qu’ils ont eu l’air plus que c.. et ils sont même venus s’excuser!!! Vraiment, cette histoire m’a toujours fait réfléchir.”