histoire


[Extrait] Le Voyage d’Hector, F.Lelord
Le bonheur avec les autres

Dans « Le Voyage d’Hector ~ ou la recherche du bonheur » de François Lelord, Hector est un jeune psychiatre qui ne parvient pas à rendre ses patients heureux. Il décide d’entreprendre un voyage pour comprendre ce qu’est vraiment le bonheur.

La dernière des 5 familles de bonheur est le bonheur avec les autres : l’amitié, l’amour partagé, faire attention au bonheur et malheur des gens, se sentir utile aux autres.

– C’est aussi une sacré cause de malheur ! dit Edouard. Les gens te déçoivent, tes amis peuvent te trahir. Quant aux amours, parfois on peut se faire très mal. ça rappela à Hector que Edouard avait dû être amoureux, mais que ça n’avait pas dû très bien se passer.

– C’est vrai, mais fréquenter les autres et leurs imperfections, ça peut aussi t’entraîner à la sérénité. Et puis, tu peux aussi te sentir utile aux autres sans forcément attendre de la reconnaissance, et en être heureux quand même.

[Le Voyage d’Hector ou La recherche du bonheur, François Lelord]


[Extrait] Le Voyage d’Hector, F.Lelord
La recherche du bonheur

Dans “Le Voyage d’Hector ~ ou la recherche du bonheur” de François Lelord, Hector est un jeune psychiatre qui ne parvient pas à rendre ses patients heureux. Il décide d’entreprendre un voyage pour comprendre ce qu’est vraiment le bonheur. Grâce à ses aventures et rencontres, Hector dresse la liste des éléments du bonheur…

– Bon, alors déjà, il y a différentes sortes de bonheur. On va dire un peu comme les familles de bonheur. On va dire 5 familles. D’abord, deux familles de bonheur excité et deux familles de bonheur calme.

  • Bonheur excité (1) : la joie, faire la fête, partir en voyage, se retrouver au lit avec la femme qu’on désire, une bonne bouteille (l’alcool fait sourire le cerveau)…
  • Bonheur excité (2) : travailler à quelque chose qu’on aime, vouloir atteindre un but.
  • Bonheur calme (1) : se sentir content tout simplement et juste vouloir que ça dure. ça, c’est quand tu fais des comparaisons et que tu te trouves heureux comme ça, en te comparant aux gens que tu connais ou à ton propre passé. Ou en ne te comparant pas du tout !
  • Bonheur calme (2) : c’est une manière de voir les choses. Supporter et garder ta sérénité, quoi qu’il t’arrive. Y compris face à ta propre mort à venir.
  • Bonheur avec les autres : l’amitié, l’amour partagé, faire attention au bonheur et malheur des gens, se sentir utile aux autres.

Le professeur regarda la liste d’Hector…  (suite…)


[Extrait] Le Voyage d’Hector, F.Lelord
Le bonheur c’est une manière de voir les choses

Dans “Le Voyage d’Hector ~ ou la recherche du bonheur” de François Lelord, Hector est un jeune psychiatre qui ne parvient pas à rendre ses patients heureux. Il décide d’entreprendre un voyage pour comprendre ce qu’est vraiment le bonheur. 

Leçon n°7 : L’erreur, c’est de croire que le bonheur est le but
– Je voulais dire un but comme vous savez vous en fixer dans votre civilisation, ce qui vous fait d’ailleurs accomplir tant de choses intéressantes. Mais le bonheur, ce n’est pas du même ordre. Si vous le visez, vous avez beaucoup de chance de le rater. D’ailleurs, comment saurez-vous jamais que vous l’aurez atteint ?

– Vous voulez dire que les meilleures leçon ne sont pas les même pour tout le monde ?
– Est-ce que vous racontez la même chose à tous vos patients ?

Hector dit qu’il ne racontait pas la même chose à tout le monde, mais qu’il y avait quand même certains principes qui revenaient souvent, surtout avec les gens trop tristes ou avec ceux qui avaient trop peur : les aider à faire la différence entre ce qu’il pensaient sur eux et sur les autres et ce qui existait vraiment, parce qu’ils avaient tendance à croire que ce qu’ils pensaient était la réalité, alors que ce n’était pas toujours le cas.

Leçon n°20 : Le bonheur c’est une manière de voir les choses  (suite…)


[Extrait] Le Voyage d’Hector, F.Lelord
L’alcool et le bonheur

Dans “Le Voyage d’Hector ~ ou la recherche du bonheur” de François Lelord, Hector est un jeune psychiatre qui ne parvient pas à rendre ses patients heureux. Il décide d’entreprendre un voyage pour comprendre ce qu’est vraiment le bonheur.

Alors apparurent trois images de cerveaux de Japonais. 

Cette fois-ci, les cerveaux, ils étaient tout brillants (…) surtout dans la zone du bonheur. Les Japonais, ils avaient dû être très heureux à ce moment-là.

– “Ce sont des images prises quelques minutes après qu’ils ont bu un grand verre de saké.” Alors ça, pensait Hector, ça montrait pourquoi on se sentait si bien quand on buvait.

– “Mais regardez la suite. Ce sont des images prises trois heures plus tard.” Alors là, les cerveaux des Japonais étaient devenus beaucoup plus bleus qu’au départ. ça ressemblait même aux images de la tristesse. Les Japonais ne devaient plus être très en forme à ce moment-là. En voyant ces images, on avait presque envie de leur faire reboire du saké pour leur réactiver le cerveau (il y a des gens qui n’ont pas eu besoin de ce genre d’expérience et qui ont compris le truc tout seuls).

(suite…)


[Extrait] Le Voyage d’Hector, F.Lelord
Du sourire des 20 ans au bonheur des 40

Dans « Le Voyage d’Hector ~ ou la recherche du bonheur » de François Lelord, Hector est un jeune psychiatre qui ne parvient pas à rendre ses patients heureux. Il décide d’entreprendre un voyage pour comprendre ce qu’est vraiment le bonheur. 

Et là, il raconta une histoire assez compliquée : il voulait savoir si le bonheur, ça dépendait surtout de si tout se passait bien dans votre vie, ou si ça dépendait surtout de votre caractère, si vous étiez déjà né comme pour être heureux. Pour ça, il étudiait depuis des années des jeunes filles (aujourd’hui, elles étaient devenues des dames) en leur demandant tous les ans, avec plein de questionnaires, si elles étaient heureuses, ce qui leur était arrivé dans l’année, mais aussi en examinant leur portrait quand elles avaient vingt ans.

– Et bien vous savez quoi ? dit le professeur. Il y a un rapport entre la sincérité et l’intensité du sourire à vingt ans et le bonheur à quarante !

[Le Voyage d’Hector ou La recherche du bonheur, François Lelord]


[Extrait] Le Voyage d’Hector, F.Lelord
Mesurer le bonheur

Dans « Le Voyage d’Hector ~ ou la recherche du bonheur » de François Lelord, Hector est un jeune psychiatre qui ne parvient pas à rendre ses patients heureux. Il décide d’entreprendre un voyage pour comprendre ce qu’est vraiment le bonheur. 

Il expliqua à Hector qu’on pouvait mesurer le bonheur

  • en questionnant les gens sur le nombre de fois où ils s’étaient sentis de bonne humeur, gais, joyeux, dans la journée ou dans la semaine
  • on pouvait aussi leur demander s’ils étaient contents de leur vie dans différents domaines
  • ou alors, on observait l’expression de leur visage qu’on filmait et qu’on mesurait par des moyens très compliqués. (On arrivait même à classer une douzaine de sourires différents, avec le sourire de quand vous êtes vraiment content ou le sourire que vous faites juste pour montrer que vous n’êtes pas énervé, alors que vous l’êtes quand même.)
La preuve qu’on mesure bien la même chose, c’est que si vous examinez un groupe de personnes avec ces trois méthodes, et qu’ensuite vous les classez selon leur score, les gens se retrouvent avec à peu près le même classement sur les trois méthodes de mesures !

[Le Voyage d’Hector ou La recherche du bonheur, François Lelord]


[Extrait] Le Voyage d’Hector, F.Lelord
Notre bonheur dépend de comparaisons

Dans “Le Voyage d’Hector ~ ou la recherche du bonheur” de François Lelord, Hector est un jeune psychiatre qui ne parvient pas à rendre ses patients heureux. Il décide d’entreprendre un voyage pour comprendre ce qu’est vraiment le bonheur. 

Notre bonheur dépend de comparaisons. Tenez, je vais vous poser 3 questions.

  • D’abord, je vous demande de réfléchir à l’écart qu’il y a entre votre vie actuelle et celle que vous aimeriez avoir
  • Et puis il demanda à Hector de réfléchir au deuxième écart : celui entre sa vie actuelle et la meilleure période de son passé
  • Troisième question, troisième écart. Réfléchissez à l’écart entre ce que les autres ont et ce que vous avez

Cette question parut très intéressante à Hector. Dans son pays, les pauvres étaient plus riches que la plupart des autres habitants du monde, mais ça ne les rendait pas heureux de savoir ça, parce qu’ils voyaient tous les jours que leurs compatriotes plus riches profitaient de plein de choses agréables mais trop chères pour eux, les pauvres. Et la publicité à la télé elle leur rappelait ça tous les jours. Avoir pas beaucoup, c’est une chose, mais avoir moins que les autres, c’est un peu comme se sentir le dernier de la classe, ça peut rendre malheureux. C’est pour ça que les gens pauvres (…) aiment bien la plage : sur la plage, tout le monde est presque pareil. 

On a montré que la somme de ces trois écarts – entre ce qu’on a et ce qu’on aimerait avoir, entre ce qu’on a aujourd’hui et le mieux de ce qu’on a eu dans le passé, et entre ce qu’on a et ce que les autres ont -, et bien cet écart moyen, c’est très lié au bonheur. Plus il est petit, plus on est heureux.

 [Le Voyage d’Hector ou La recherche du bonheur, François Lelord]