Archives du jour : 10 octobre 2012


[Extrait] Le Voyage d’Hector, F.Lelord
Mesurer le bonheur

Dans « Le Voyage d’Hector ~ ou la recherche du bonheur » de François Lelord, Hector est un jeune psychiatre qui ne parvient pas à rendre ses patients heureux. Il décide d’entreprendre un voyage pour comprendre ce qu’est vraiment le bonheur. 

Il expliqua à Hector qu’on pouvait mesurer le bonheur

  • en questionnant les gens sur le nombre de fois où ils s’étaient sentis de bonne humeur, gais, joyeux, dans la journée ou dans la semaine
  • on pouvait aussi leur demander s’ils étaient contents de leur vie dans différents domaines
  • ou alors, on observait l’expression de leur visage qu’on filmait et qu’on mesurait par des moyens très compliqués. (On arrivait même à classer une douzaine de sourires différents, avec le sourire de quand vous êtes vraiment content ou le sourire que vous faites juste pour montrer que vous n’êtes pas énervé, alors que vous l’êtes quand même.)
La preuve qu’on mesure bien la même chose, c’est que si vous examinez un groupe de personnes avec ces trois méthodes, et qu’ensuite vous les classez selon leur score, les gens se retrouvent avec à peu près le même classement sur les trois méthodes de mesures !

[Le Voyage d’Hector ou La recherche du bonheur, François Lelord]


[Extrait] Le Voyage d’Hector, F.Lelord
Notre bonheur dépend de comparaisons

Dans “Le Voyage d’Hector ~ ou la recherche du bonheur” de François Lelord, Hector est un jeune psychiatre qui ne parvient pas à rendre ses patients heureux. Il décide d’entreprendre un voyage pour comprendre ce qu’est vraiment le bonheur. 

Notre bonheur dépend de comparaisons. Tenez, je vais vous poser 3 questions.

  • D’abord, je vous demande de réfléchir à l’écart qu’il y a entre votre vie actuelle et celle que vous aimeriez avoir
  • Et puis il demanda à Hector de réfléchir au deuxième écart : celui entre sa vie actuelle et la meilleure période de son passé
  • Troisième question, troisième écart. Réfléchissez à l’écart entre ce que les autres ont et ce que vous avez

Cette question parut très intéressante à Hector. Dans son pays, les pauvres étaient plus riches que la plupart des autres habitants du monde, mais ça ne les rendait pas heureux de savoir ça, parce qu’ils voyaient tous les jours que leurs compatriotes plus riches profitaient de plein de choses agréables mais trop chères pour eux, les pauvres. Et la publicité à la télé elle leur rappelait ça tous les jours. Avoir pas beaucoup, c’est une chose, mais avoir moins que les autres, c’est un peu comme se sentir le dernier de la classe, ça peut rendre malheureux. C’est pour ça que les gens pauvres (…) aiment bien la plage : sur la plage, tout le monde est presque pareil. 

On a montré que la somme de ces trois écarts – entre ce qu’on a et ce qu’on aimerait avoir, entre ce qu’on a aujourd’hui et le mieux de ce qu’on a eu dans le passé, et entre ce qu’on a et ce que les autres ont -, et bien cet écart moyen, c’est très lié au bonheur. Plus il est petit, plus on est heureux.

 [Le Voyage d’Hector ou La recherche du bonheur, François Lelord]