Mes opinions

Article rédigé entièrement par l’auteur de cilaverce.


Soyons plus responsables

Nous sommes aussi responsables ni nous regardons sans rien faire

“On” se plaint des politiques, mais peut-être sommes-nous aussi responsables ? Peut-être avons nous un peu trop (et mal) délégué notre pouvoir citoyen ? Tant et si bien que ceux que nous avons élus pour “gouverner les affaires communes”, désormais, “nous gouvernent”. Cette phrase en dit long. “Nos dirigeants”… ce ne sont pas les citoyens qu’ils devraient diriger mais les affaires du pays ! Ils sont seulement nos représentants qui administrent, en notre nom, la vie de la cité.

S’il nous est difficile de réformer cette délégation malmenée, pourrions-nous au moins récupérer un peu de notre pouvoir ? Que se passerait- il si chacun travaillait au 4/5ème et pouvait consacrer une journée à la vie de la cité, histoire de reprendre notre destin en main ? Combien accepteraient de renoncer à leurs privilèges, à leurs conditionnements ou à leurs dettes pour faire cet effort là ? Au fond, je crois qu’on a ce qu’on mérite…

Pour qui travaille-t-on ? Où est placé l’argent gagné ? Comment est-il dépensé ? Qui/Quoi finance -t-on ainsi ? Où s’implique-t-on en tant que citoyen ? Fait-on preuve de courage, ou de soutien a minima, face aux humiliations et aux injustices quotidiennes de nos relations interpersonnelles ? Vit-on selon nos valeurs ou en fonction du regard des autres… du système ?

Il n’y a pas besoin de grand chose pour changer le monde et qu’il devienne plus responsable et équitable, il suffit juste qu’on s’y mette tous. A notre rythme, un petit pas chaque jour.

Celui qui veut réussir trouve un moyen, celui qui ne veut rien faire une excuse.


Quel est le sens de la vie ?

Depuis le temps que je pose cette question autour de moi “quel est le sens de la vie ?”, j’ai obtenu de multiples réponses. Aucune ne m’a réellement satisfaite, mais plusieurs m’ont inspirée pour cet article, où je vous livre la mienne avec un recueil de mes échanges et de mes réflexions.

“Quel est le sens de la vie ?” – Morceaux choisis :

  • “Tout droit !”
  • “Se reproduire pour perpétuer l’espèce”
  • “Tenter de répondre à cette question est absurde”
  • “Il n’y en a pas : tu te lèves le matin, tu te couches le soir, entre les deux tu essaies d’avoir la meilleure journée possible et un jour tu meures”
  • “Prendre du plaisir (carpe diem)”
  • “Découvrir, Voyager, Se rencontrer, Se connecter, Aimer”
  • “Expérimenter”
  • “La vie est souffrance”
  • “Apprendre à aimer la vie”
  • “Apprendre à se connaître”
  • “Évoluer vers une meilleure version de soi”
  • “Le sens de la vie, c’est celui qu’on lui donne”
  • “Chacun doit trouver sa propre réponse, la vérité est en soi”
  • “Se bâtir un bonheur sans dépendance”
  • “L’Amour” “Le Bonheur” “La Paix” “La Lumière”
  • “Servir Dieu”
  • “Faire le bien autour de soi”
  • “Accumuler des expériences de vie et réparer les erreurs commises dans les vies précédentes”
  • “La vie n’a ni sens ni objectif. Rien n’existe en soi, rien ne dure, tout change sans cesse : la seule réalité est l’impermanence”
  • “Celui qui a compris la mort, a compris la vie”
  • “La vie est le sens”

Toutes ces réponses sont valables. La vie, c’est un peu tout ça. Mais la meilleure réponse que j’ai trouvée, je l’ai obtenue dans un autre contexte… (suite…)


A propos des convictions…

A propos des convictions, Carl Gustav Jung énonçait : “Une conviction se transforme aisément en auto-assurance, ce qui contribue à la rigidité, et cela ne va pas dans le sens de la vie. Une conviction solide se démontre par sa flexibilité et son caractère conciliant et, comme toute vérité supérieure, elle prospère au mieux sur les erreurs qu’elle reconnaît.”

D’après la définition du mot, une conviction serait “une idée qui a un caractère fondamental pour quelqu’un – un état d’esprit de quelqu’un qui croit fermement à la vérité de ce qu’il pense.”

“qui croit fermement à la vérité de ce qu’il pense” > on sent bien ici (croire, vérité, penser) qu’une conviction n’est relative qu’à celui qui l’émet et revêt un certain nombre de biais et de filtres (connaissances, expériences, psychologie de la personne…).

Je l’imagine utile quand elle est introspective et permet à l’individu d’appréhender son identité – l’identité pouvant être associée à la première définition “une idée à caractère fondamental pour la personne” : ses valeurs, ses besoins, ses limites et ses aspirations – sous réserve d’être capable de remettre en question ses comportements et de développer ses capacités pour qu’ils soient compatibles avec l’atteinte des objectifs qui font sens pour lui. L’individu a besoin d’avoir des convictions concernant qui il est et ce qu’il veut pour pouvoir agir et prendre sa place dans la société humaine (au risque d’une instabilité psychologique sinon)

Je l’imagine problématique lorsqu’elle s’instaure au détriment de l’autre. Une conviction ne concernant plus sa propre personne me fait l’effet d’une généralisation (“je suis convaincu que ceci induit cela”, “ils sont tous ainsi”) ou d’un jugement “bien ou mal” (“je suis convaincu que ça devrait être ainsi”). J’ai le sentiment que derrière ces convictions-là se cachent surtout les expériences, les craintes, les besoins ou les aspirations de leur auteur…

Descartes, qui s’est intéressé de près au doute, disait : « Pour atteindre la vérité, il faut une fois dans la vie se défaire de toutes les opinions qu’on a reçues, et reconstruire de nouveau tout le système de ses connaissances » Même la méthode scientifique est basée sur des hypothèses > prédictions > expériences > observations et une “vérité / conviction” établie à un instant peut être remise en cause dès que le modèle ne fonctionne plus…

Mais ce laïus n’est que ma conviction… flexible 😉

Pour finir, je citerai Platon : « je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien »


Cessez de relativiser la souffrance

Chaque année en France, près de 10 500 personnes meurent par suicide, ce qui représente près de trois fois plus que les décès par accidents de la circulation. Le suicide est la 1ère cause de mortalité des 25-34 ans (20 % du total des décès dans cette tranche d’âge) et la 2ème cause (après les accidents de la circulation) chez les 15-24 ans (16,3 % du total des décès).

Face à ces données, voici le scoop du jour : si la souffrance s’évaluait sur une échelle matérielle (liée au confort de vie) la France ne se situerait pas dans le groupe des pays européens à taux élevés de suicide !!

Petite explication : La souffrance est relative au psychisme.
Tous les hommes vivent et agissent dans le même monde, mais ils ne perçoivent pas et ne croient pas les mêmes choses.

Il existe donc autant de souffrances différentes que d’individus. Ainsi, de la même façon que certains peuvent éprouver de la douleur ou affronter l’adversité sans souffrir, d’autres peuvent souffrir sans subir d’épreuve tangible. La souffrance est un phénomène psychique qui s’enracine beaucoup plus loin que dans la vie quotidienne. Peu de personnes sont capables d’observer et d’accepter les événements de la vie pour ce qu’ils sont, sans dramatiser : nous avons tous des filtres inconscients qui nous donnent une perception partiale voire déformée de la réalité.

Dès lors, la souffrance ne naît pas tant des faits que de la perception que nous en avons : des émotions et pensées qui leur sont associées et de tous les autres processus inconscients qui se manifestent via le corps (rêve, énergie, etc). Exemple: “Je n’ai plus de travail” peut être vécu comme une joie “chouette, enfin du temps pour entreprendre” ou une détresse “qu’est-ce que je vaux à présent ?”.

Aussi, je vous invite à cesser vos comparaisons. Relativiser revient à minimiser voire nier l’existence d’une souffrance bien réelle. Or ce qui tue, c’est l’absence d’écoute, de soutien et d’espoir.

Alors j’admire ceux qui s’investissent dans des associations pour sauver des inconnus, mais aider le monde commence aussi par balayer devant sa porte : faire toujours de son mieux, soigner ses relations, soutenir ses connaissances… Si chacun avait davantage conscience de son influence et de la portée de ses pensées et ses actes, le monde s’en porterait mieux.


De la vulnérabilité

C’est beau d’être vulnérable*.
C’est reconnaître qu’on est faillible, imprévisible et qu’on peut s’améliorer.
C’est renoncer au contrôle un instant, pour s’ouvrir à la vie, démuni.
C’est accepter le chemin et s’accepter soi tout entier face aux épreuves.
C’est être bienveillant, garder son âme d’enfant.
C’est rire d’avoir trébuché et se relever.
C’est la voie vers l’humilité*.

*Vulnérable : “Qui est exposé à recevoir des blessures, des coups” “Qui, par ses insuffisances, ses imperfections, peut donner prise à des attaques”.

*Humilité : “Reconnaissance de ses limites et de ses capacités.”

Acceptes-tu les coups, les blessures, la douleur, les épreuves ? Souffrir c’est résister. Résister c’est souffrir. Accueillir c’est se libérer.

On est tout. Une partie du tout et le tout lui-même. On est soi et on est l’autre.
Par un effet miroir, il peut nous révéler. Cessez de vous protéger, regardez-vous.

Accepter d’être vulnérable c’est toucher à l’infini. C’est se rendre compte qu’il y aura toujours du renouveau. Invulnérable ou parfait, on est fini : il n’y a plus rien à changer.

En espérant que ça puisse nous aider à accepter ce qu’on est et les épreuves qu’on traverse… ❤ De tout mon cœur. 


L’envie et le désir

Quelle différence entre l’envie et le désir ?

Dans le dictionnaire aucune, ils sont synonyme l’un de l’autre et les définitions sont similaires. Ils ont d’ailleurs d’autres termes analogues qui ne sont pas plus différenciés en termes de définition : souhait, aspiration… Pourtant, moi, j’en note une de différence. Alors soit nous manquons de vocabulaire, soit nous manquons de subtilité, soit j’ai raté quelque chose… en attendant, pour pallier à cette absence, voici ce que je propose.

Pour moi, l’envie est plus proche de l’aspiration, définie comme “une force intérieure, une tendance profonde qui pousse quelqu’un vers un idéal ou une meilleure situation”. Dans cette notion, l’action est motivée par l’amour, elle apporte elle-même une satisfaction. Alors qu’à l’inverse, le désir “est un effort de réduction d’une tension issue d’un sentiment de manque”, il est donc motivé par l’absence. Toute la différence est là. Dans le premier cas, le chemin vers l’objet de l’envie est lui-même une source d’épanouissement et l’atteinte de l’objectif est secondaire. Le plaisir naît du fait qu’on réalise ce que l’on aime. Dans le second cas, c’est l’atteinte de l’objectif qui compte, pour permettre un plaisir éphémère venant combler un manque.

Un exemple un peu simpliste donnerait : “j’ai envie de jouer au foot vs. je désire marquer des buts”. Dans un cas, le simple fait de jouer est plaisant, dans le second la notion d’objectif et de performance prime et peut générer de la frustration en cas d’échec.

Cette notion est importante car sur un chemin d’éveil, la distinction des deux permet de prendre des mesures différentes. Il s’agit d’encourager les envies motivées par l’amour et de prendre conscience des désirs existants du fait d’un manque… pour apprendre à les combler autrement que par une quête sans fin de plaisirs ponctuels. L’objet désiré n’est alors qu’un symbole, une construction mentale cachant un vide intérieur. Pour se construire, il faudra alors l’appréhender avec bienveillance et apprendre à le combler par nous-même. (suite…)