Société


Comment faire cesser le harcèlement ?


Faire cesser le harcèlement. L’explication complète et un exemple à 4:20.

Très bonne vidéo de Brooks Gibbs : “le harcèlement est un comportement de domination, où une personne veut avoir le pouvoir sur l’autre, comme dans le règne animal. Elle veut vous voir perdre, elle veut gagner. Répondre par la colère, c’est lui faire plaisir. La bonne attitude est la résilience, quoi qu’elle dise, ne pas être impacté, s’en fiche : “merci pour l’information”. Ce n’est qu’un jeu, et pour le gagner, il suffit d’en rire.”


[Extrait] Vous voulez rire, Monsieur Feynman ! de Richard P.Feynman
A propos de l’éducation

Dans son livre « Vous voulez rire, Monsieur Feynman !« , Richard P.Feynman, Prix Nobel de physique, raconte un ensemble d’anecdotes amusantes qui ont ponctué sa vie. Dans l’extrait suivant, il s’étonne du système éducatif brésilien, qui incitait les étudiants à apprendre par cœur des concepts plutôt qu’à comprendre comment fonctionnent les choses.

“Mon expérience en tant qu’enseignant au Brésil ne manque pas d’intérêt. (…) Un jour j’ai assisté à un cours pour futurs ingénieurs. Voici ce que ça donnait (…) Les étudiants prenaient le cours sous la dictée du professeur qui répétait chaque phrase pour leur permettre de vérifier que ce qu’ils avaient pris en note était bien exact. Après quoi, on passait à la phrase suivante. J’étais le seul dans l’assistance à savoir que les corps dont parlait le prof devaient avoir le même moment d’inertie… c’est le genre de détails qu’on ne devine pas.

Je ne voyais pas comment les étudiants pouvaient apprendre quoi que ce soit de cette manière là. Par exemple, le prof parlait des moments d’inertie, mais il ne faisait aucun commentaire (…) Et voilà comment [les étudiants] pouvaient réussir brillamment aux examens – “apprendre”, comme ils disaient – sans rien savoir, si ce n’est quelques phrases “mises en mémoire”. (…) (suite…)


Cours de Morale avec Mr Phi


Une expérience de pensée morale

Sur son excellente chaîne youtube, Monsieur Phi nous présente la philosophie et nous explique la complexité de la morale au travers de différentes expériences de pensée… très bien pensées ! Amusant et très bon pédagogue, il nous entraîne dans les méandres des paradoxes de l’humanité.

Cette vidéo, particulièrement, nous met face à un dilemme pour nous faire tester notre degré d’utilitarisme vs. déontologie. La morale utilitariste est celle qui a pour finalité de maximiser le bien-être collectif (rendre le plus grand nombre satisfait, heureux), la morale déontologique est celle qui impose des principes éthiques absolus, tels que “tu ne dois pas tuer” (peut importe le contexte). Cet expérience de pensée nous permet de comprendre combien la morale est subjective, et nous apprend à relativiser…

Imaginez : vous gérez les ressources d’un hôpital, et il y 6 patients en danger de mort : l’un a 5 blessures létales, les 5 autres une seule blessure chacun. Or les ressources de l’hôpital sont limitées : vous disposez seulement de 5 machines, permettant de traiter 1 blessure létale chacune. Sur qui branchez-vous les machines ? En fonction des différentes situations proposées au cours de la vidéo… la réponse à cette même problématique devient de plus en plus difficile à assumer !


Affirmation & Masculinité

My own man

Anytime you choose a target, you feel like a fake. And that’s the risk’s zone. You know, that’s the zone which you feel vulnerable because you are risking your ego.” (Edward Norton)

Dès qu’on se fixe un objectif, on croit être un imposteur. C’est ça, le risque, parce qu’on met son ego en danger. Il faut s’affirmer avant de se lancer et parfois c’est difficile.

Dans le film documentaire “My Own Man” (disponible sur Netflix), David Sampliner explore le thème de la confiance en soi et de la masculinité, en livrant ses propres doutes à l’aune de son nouveau rôle de père.

David Sampliner a longtemps cherché un mentor qui lui confirme qu’il était sur la bonne voie : guide, rabbin, thérapeute… puis il a rencontré une coach de vie. Sa leçon ? “il faut oser prendre des risques, faire un truc qui t’effraie chaque jour. Trouve quelque chose que tu ne veux pas faire et fais-le.”

Just do it. Take a risk. Transform your life. »

Après avoir expérimenté un week-end qu’il redoutait, il s’exprime ainsi : “cette expérience m’a permis de remiser tout jugement, tout ce côté “je suis au-dessus de ça”. Je me suis contenté de vivre l’aventure sans juger.” Même s’il admet que devenir un homme différent prend plus d’un week-end.

Quand il interroge son frère “des deux garçons de la maison, tu es celui qui est devenu un homme, comment as-tu fait ? », il obtient cette réponse inattendue : “je ne suis pas devenu un homme, j’ai fait semblant d’en être un, grâce à l’assurance que je renvoyais, en étant fort et athlétique. Mais seul à seul, je ne crois pas que j’étais si confiant.” Il ajoute que ce côté viril l’ai aidé professionnellement, mais qu’il a du s’en éloigner pour que son couple fonctionne. Pour lui, être un homme, c’est être capable d’élever ses enfants et de prendre soin de sa famille.

Pour leur père, l’important c’est d’avoir confiance en soi. “Si tu manques d’assurance et que la confusion règne dans ton esprit, tu n’atteindras pas ton objectif. Quelqu’un qui cherche à maîtriser quelque chose ou à réussir doit avoir assez d’assurance pour avancer d’une étape à l’autre.” Son frère propose l’idée que “quelques détours avant d’atteindre ton objectif permettent de mieux se connaître” et un ami à lui résume la vie à cette phrase : “Dans la vie tout se résume à… tracer sa propre voie. Et si on en est capable, tout peut changer. Ça change ta dynamique avec ton épouse, ta dynamique au travail, ça change tout. Si tu ne cherches pas l’assentiment de l’extérieur. »


Du cannibalisme au veganisme

cannibalisme, 1602

Alors que je cherchais des informations ce matin sur “les grands tabous de l’Occident”, j’ai découvert ce livre sur le cannibalisme : “Les plus grands cannibales: Enquête sur l’un des plus grands tabous de notre société (Obscuria)” de Nathan Constantine et La Boîte à Pandore. J’étais en train de lire les premières pages, quand j’ai fait l’analogie entre les européens de l’époque cherchant désespérément à faire comprendre aux tribus cannibales en quoi ce n’était pas acceptable sans y parvenir, et les vegans aujourd’hui tentant de convaincre ceux qui mangent de la viande (animale) de s’abstenir. Les arguments des uns et des autres ont des similarités fascinantes. Ce qui m’amuse notamment dans les ressemblances, c’est la réaction d’incompréhension des peuples cannibales et l’incapacité des européens à faire comprendre leur point de vue.

J’aurai envie de dire à leur place “Je n’aimerai pas subir ce sort, donc je ne veux pas le faire subir à autrui”. Aujourd’hui il est communément admis que nous sommes “tous humains” et puisque nous provenons tous du même ensemble “humain”, il est plus facile d’apposer une morale anthropomorphique. Mais ça n’a pas toujours été le cas. A l’époque, la différence entre soi, les étrangers, les prisonniers ou les esclaves, permettait de ne pas s’identifier à l’autre et donc de consommer de la viande humaine. Selon les croyances de ces peuples, cette pratique était également essentielle “au bon fonctionnement du monde” pour différentes raisons : croyances religieuses, nécessité politique, économique, ou diététique… (cf. extraits ci-après).

Bref, par analogie, j’ai envie d’écrire que le jour où les humains changeront leurs croyances et se reconnaîtront dans l’ensemble “êtres vivants”, ils cesseront peut être de maltraiter la planète…

Extraits.  (suite…)