Bonheur au travail


Quel est le sens de la vie ?

Depuis le temps que je pose cette question autour de moi “quel est le sens de la vie ?”, j’ai obtenu de multiples réponses. Aucune ne m’a réellement satisfaite, mais plusieurs m’ont inspirée pour cet article, où je vous livre la mienne avec un recueil de mes échanges et de mes réflexions.

“Quel est le sens de la vie ?” – Morceaux choisis :

  • “Tout droit !”
  • “Se reproduire pour perpétuer l’espèce”
  • “Tenter de répondre à cette question est absurde”
  • “Il n’y en a pas : tu te lèves le matin, tu te couches le soir, entre les deux tu essaies d’avoir la meilleure journée possible et un jour tu meures”
  • “Prendre du plaisir (carpe diem)”
  • “Découvrir, Voyager, Se rencontrer, Se connecter, Aimer”
  • “Expérimenter”
  • “La vie est souffrance”
  • “Apprendre à aimer la vie”
  • “Apprendre à se connaître”
  • “Évoluer vers une meilleure version de soi”
  • “Le sens de la vie, c’est celui qu’on lui donne”
  • “Chacun doit trouver sa propre réponse, la vérité est en soi”
  • “Se bâtir un bonheur sans dépendance”
  • “L’Amour” “Le Bonheur” “La Paix” “La Lumière”
  • “Servir Dieu”
  • “Faire le bien autour de soi”
  • “Accumuler des expériences de vie et réparer les erreurs commises dans les vies précédentes”
  • “La vie n’a ni sens ni objectif. Rien n’existe en soi, rien ne dure, tout change sans cesse : la seule réalité est l’impermanence”
  • “Celui qui a compris la mort, a compris la vie”
  • “La vie est le sens”

Toutes ces réponses sont valables. La vie, c’est un peu tout ça. Mais la meilleure réponse que j’ai trouvée, je l’ai obtenue dans un autre contexte… (suite…)


[Extrait] Quand je serai vieille…

“Quand je serai vieille, je m’habillerai de mauve
Je mettrai un chapeau rouge qui jure avec ma robe
Je dépenserai ma pension en cognac et en gants de dentelle
En sandales de satin et je dirai que
Nous n’avons pas les moyens d’acheter du beurre

Je m’assoirai sur le trottoir quand je serai fatiguée
Je tirerai les sonnettes d’alarme
Je ferai courir ma canne sur les barreaux des clôtures
Je rattraperai le temps perdu quand j’étais jeune et sérieuse

Je sortirai en pantoufles sous la pluie
Je cueillerai des fleurs dans les jardins des autres
J’apprendrai à cracher très loin
Mais peut-être devrais-je m’exercer un peu avant
Afin que mes amis ne soient pas surpris et choqués
Quand tout à coup je serai vieille
Et que je m’habillerai de mauve

Rose in the afternoon, Jenny Joseph, 1963″

[Source : Femmes et Féministes Insoumises]


L’histoire du panier d’ordures

L’histoire du panier d’ordures.

Un jour un jeune homme riche donna un panier rempli d’ordures à un paysan pauvre.

Le paysan lui sourit et s’en alla avec ce panier.
Il le vida, le nettoya et le remplit de fleurs magnifiques.

Il retourna chez l’homme riche et lui rendit le panier propre et fleuri.

Le jeune homme riche s’étonna et répliqua : « pourquoi me donnes-tu ce panier rempli de belles fleurs alors que je t’ai donné des ordures ? »
Le paysan lui répondit avec un sourire :
« Chaque personne donne ce qu’il a dans le cœur. »

Pour l’anecdote, je me suis souvenue de cette histoire après avoir lu ceci sur un forum :
“dans l’immeuble de ma tante, il y avait deux voisins qui se haïssaient, tout était prétexte a conflit, le bruit, les passages dans le couloir… Et un des deux couples, un jour, a versé le contenu de sa poubelle sur le paillasson des autres. En retour, les autres leur ont déposé… un bouquet de fleurs!!! Inutile de dire qu’ils ont eu l’air plus que c.. et ils sont même venus s’excuser!!! Vraiment, cette histoire m’a toujours fait réfléchir.”


Cessez de relativiser la souffrance

Chaque année en France, près de 10 500 personnes meurent par suicide, ce qui représente près de trois fois plus que les décès par accidents de la circulation. Le suicide est la 1ère cause de mortalité des 25-34 ans (20 % du total des décès dans cette tranche d’âge) et la 2ème cause (après les accidents de la circulation) chez les 15-24 ans (16,3 % du total des décès).

Face à ces données, voici le scoop du jour : si la souffrance s’évaluait sur une échelle matérielle (liée au confort de vie) la France ne se situerait pas dans le groupe des pays européens à taux élevés de suicide !!

Petite explication : La souffrance est relative au psychisme.
Tous les hommes vivent et agissent dans le même monde, mais ils ne perçoivent pas et ne croient pas les mêmes choses.

Il existe donc autant de souffrances différentes que d’individus. Ainsi, de la même façon que certains peuvent éprouver de la douleur ou affronter l’adversité sans souffrir, d’autres peuvent souffrir sans subir d’épreuve tangible. La souffrance est un phénomène psychique qui s’enracine beaucoup plus loin que dans la vie quotidienne. Peu de personnes sont capables d’observer et d’accepter les événements de la vie pour ce qu’ils sont, sans dramatiser : nous avons tous des filtres inconscients qui nous donnent une perception partiale voire déformée de la réalité.

Dès lors, la souffrance ne naît pas tant des faits que de la perception que nous en avons : des émotions et pensées qui leur sont associées et de tous les autres processus inconscients qui se manifestent via le corps (rêve, énergie, etc). Exemple: “Je n’ai plus de travail” peut être vécu comme une joie “chouette, enfin du temps pour entreprendre” ou une détresse “qu’est-ce que je vaux à présent ?”.

Aussi, je vous invite à cesser vos comparaisons. Relativiser revient à minimiser voire nier l’existence d’une souffrance bien réelle. Or ce qui tue, c’est l’absence d’écoute, de soutien et d’espoir.

Alors j’admire ceux qui s’investissent dans des associations pour sauver des inconnus, mais aider le monde commence aussi par balayer devant sa porte : faire toujours de son mieux, soigner ses relations, soutenir ses connaissances… Si chacun avait davantage conscience de son influence et de la portée de ses pensées et ses actes, le monde s’en porterait mieux.


Les noeuds vs. la liberté de l’esprit

“Il y a, dans notre conscience, des blocs de souffrance, de colère et de frustration que l’on appelle “formations internes” ou “nœuds”, parce qu’ils nous ligotent et entravent notre liberté. […] Ces nœuds ou blocs de souffrance ont le pouvoir de nous dicter notre comportement.

Les formations internes ne sont pas toutes négatives. Certaines sont agréables, mais elles peuvent quand même nous faire souffrir. Le fait de goûter, d’entendre ou de voir quelque chose d’agréable peut devenir un nœud interne puissant. Dès qu’il disparaît, l’objet de votre plaisir commence à vous manquer et vous vous mettez aussitôt à sa recherche. Vous consacrez alors beaucoup de temps et d’énergie à essayer d’éprouver à nouveau ce plaisir. […] On n’arrive plus à s’en passer et l’on en veut sans cesse davantage. La force du nœud interne nous domine et dicte notre comportement. C’est pourquoi ils nous privent de notre liberté. (Ex : Tomber amoureux est une puissante formation interne. Quand vous l’êtes, vous pensez uniquement à l’autre. Vous n’êtes plus libre.)

Qu’ils soient agréables ou désagréables, tous les nœuds nous privent de notre liberté. Nous devrions donc protéger très soigneusement notre corps et notre esprit, afin de les empêcher de s’enraciner en nous. Les drogues, l’alcool et le tabac créent des formations internes dans notre corps, tandis que la colère, les désirs irrépressibles, la jalousie et le désespoir en créent dans notre esprit.”

[Thich Nhat Hanh]