Archives de l’année : 2010


Les marques connues sont source de plaisir

Les marques connues sont source de plaisir et d’identification : notre cerveau nous fait apprécier les marques connues en intégrant à notre expérience sensorielle des informations de nature sociale, qui vont véritablement apporter un surcroît de plaisir.

Le neuroscientifique Read Montague et ses collègues ont donné à goûter à des volontaires deux sodas dans des gobelets incolores. Ces deux sodas étaient respectivement du Coca-cola et du Pepsi-Cola.
Lors d’une dégustation “à l’aveugle” (sans savoir ce que les gobelets contenait), une majorité de volontaires a déclaré préférer le gobelet contenant du Pepsi-Cola. Le goût intrinsèque du Pepsi-Cola semble donc meilleur que celui du Coca-Cola.
Mais lorsqu’on a répété l’expérience en laissant les volontaires verser eux-mêmes le breuvage de la canette dans leur verre, ils ont été une majorité à préférer le Coca-Cola. La connaissance de la marque avait changé leur perception gustative.
R.Montague a observé ce qui se passait dans leur cerveau, et a constaté qu’une zone nommée cortex préfontal s’activait : cette zone du cerveau est un carrefour entre les  informations de nature sociale et nos émotions. Autrement dit, ce cortex préfontal prend conscience du fait qu’une majorité de personnes aime le Coca-Cola et va modifier le resssenti émotionnel en conséquence. Les buveurs ressentent effectivement plus de plaisir à boire du Coca-Cola quand ils le savent, et ne le disent pas uniquement par conformisme.

Dans ce contexte, le rôle des médias et de la publicité est absolument central. Ce sont les médias qui assurent la visibilité d’une marque et vont donc submerger notre cerveau d’informations sociales ad hoc, conçues pour augmenter notre plaisir et stimuler notre recherche de produits marqués.

[Extrait de : 150 petites expériences de psychologie des médias]


Excès de confiance & désir de savoir

Les personnes qui souffrent d’un excès de confiance admettrons plus volontiers une lacune si elles se rendent compte que d’autres ne sont pas d’accord avec elles.

Nancy Lowry et David Johnson ont étudié un contexte d’enseignement dans lequel des élèves de CM1 et de CM2 devaient débattre d’un sujet. Dans un groupe, la discussion a été conduite de façon à favoriser le consensus. Dans l’autre, la discussion était conçue pour susciter des désaccords sur la bonne réponse.

Les élèves qui sont parvenus au consensus étaient moins intéressés par le sujet, ont moins travaillé et étaient moins enclins à aller à la bibliothèque pour chercher des informations complémentaires. La différence la plus intéressante, toutefois, est apparue lorsque les professeurs ont projeté un film consacré au sujet de la discussion – pendant la récréation. Seulement 18% des élèves du groupe consensuel ont manqué la récré pour regarder le film alors que 45% des élèves de l’autre groupe sont restés. Le désir de savoir – découvrir qui avait raison – peut être plus puissant que le désir de s’amuser.

[Extrait du livre de Chip & Dan Heath
“Ces idées qui collent : Pourquoi certaines idées survivent et d’autres meurent”]


[Emploi] Le job idéal n’existe pas

Le travail idéal offrirait simultanément :
[cf. “Je veux tout”, de Maurice Thévenet]

  • une bonne rémunération
  • l’épanouissement
  • la reconnaissance
  • la motivation
  • de bonnes conditions de travail
  • une certaine fierté
  • des perspectives d’évolution
  • et : ne pas être trop loin de chez soi, des avantages, une expérience valorisante (CV)…

Il est finalement improbable de tout avoir simultanément.
Alors quelles sont les attitudes les plus couramment adoptées ?

  • revoir ses exigences à la baisse
  • relativiser
  • créer son emploi
  • faire le point sur les conditions et décider de rester ou partir
  • râler, souffrir, et attendre
  • positiver et se bouger, rêver

[Extrait de : en aparté]


De l’inattendu dans un message

La meilleure façon d’éveiller l’intérêt des individus est de briser directement leurs schémas existants.

Nora Ephron est scénariste (Quand Harry rencontre Sally, Nuit Blanche à Seattle), elle se souvient encore de son premier cours de journalisme.

Les élèves sont assis devant leurs machines à écrire et le professeur leur a confié leur première mission : rédiger l’attaque d’un article de quotidien. Le professeur leur dévoila les faits : “Kenneth I. Peters, proviseur du lycée de Beverly Hills, vient d’annoncer que toute l’équipe enseignante se rendrait à Sacramento jeudi prochain pour un colloque sur les nouvelles méthodes d’enseignement. Interviendront notamment à la tribune l’anthropologue Margaret Mead, le président du lycée Robert Maynard Hutchins et le gouverneur de Californie, Edmund Pat Brown.”

Les journalistes en herbe s’attaquèrent donc à leur première “attaque”, en réorganisant les faits pour les condenser dans une seule pharse : “Le gouverneur Pat Brown, Margaret Mead et Robert Maynard Hutchins prendront la parole jeudi prochain à Sacramento, devant les enseignants du lycée de Beverly Hills…”

Le professeur ramassa les feuilles et les parcourut rapidement. Puis il les posa sur son bureau et resta silencieux quelques instants. Lorsqu’il reprit la parole, ce fut pour dire : “L’attaque de l’article est : Il n’y aura pas école jeudi prochain.”

“J’ai vécu quelque chose d’absolument extraordinaire, se souvient Nora Ephron. J’ai brutalement compris que le journalisme, ce n’était pas seulement régurgiter des faits mais aussi en percer le sens.”

Ce professeur a eu un impact formidable avec une idée qui, en quelques secondes, a réécrit le schéma du journalisme dans l’esprit de ses élèves.

[Extrait du livre de Chip & Dan Heath
“Ces idées qui collent : Pourquoi certaines idées survivent et d’autres meurent”]


Le milkshake menthe de Mc Donald’s

À l’occasion de la fête de la Saint Patrick, le 17 mars, la Chigago river est teintée de vert (grâce à un colorant biodégradable). Mc Donald’s a profité de l’occasion pour promouvoir son milkshake à la menthe “Shamrock Shake”.

La petite histoire : cette tradition remonte à 1962, l’année où la ville a commencé à appliquer des contrôles de la pollution de l’eau. La vidange dans la rivière était interdite, mais les déchets toujours présents. Aussi, pour évaluer leur provenance, un plombier a versé un colorant vert dans les différentes évacuations du système, et vérifié au bord de la rivière si le colorant apparaissait ou non. L’idée a ensuite été reprise pour la fête irlandaise.

[Source : bloguerrilla | En savoir plus : la rivière verte de Chicago]


Conciliation vie privée / professionnelle

La conciliation vie privée et vie professionnelle est souvent abordée spontanément comme un conflit. Elle est avant tout une conjonction d’éléments/ressentis personnels et subjectifs et un équilibre en constante ré-adaptation (suivant les responsabilités, l’âge des enfants, les phases de la vie)

(suite…)