Ci-après, un post en réaction à un article paru sur Rue89 : « Ces trentenaires qui n’ont plus envie de se lever pour bosser ». L’auteur y décrit une génération en quête de sens dans sa carrière professionnelle. Des étudiants qui se sont laissés guider sur un parcours tracé d’avance, en espérant avoir une vie épanouie. Des trentenaires qui sont finalement déçus du monde du travail.
Avant le résumé de l’article, voici un conte de Paulo Coelho en phase avec le sujet (Maktub)
Une histoire de science-fiction met en scène une société dans laquelle presque tous les individus naissent prêts à remplir une fonction (technicien, ingénieur ou mécanicien…). Seuls quelques-uns n’ont à la naissance aucune compétence ; on les envoie dans un asile de fous, puisque seuls les fous sont incapables d’apporter la moindre contribution à la société.
Un jour, l’un de ces fous se rebelle. L’asile disposant d’une bibliothèque, il s’efforce d’acquérir toutes sortes de connaissances en matière de science et d’art. Lorsqu’il pense en savoir assez, il décide de s’enfuir, mais on le rattrape et on l’envoie dans un centre d’études en dehors de la ville.
« Soyez le bienvenu, lui dit alors l’un des responsbles du centre. Ceux qui on été forcés de découvrir leur propre chemin sont justement ceux que nous admirons le plus. A partir de maintenant, vous pouvez faire ce que vous voudrez, car c’est grâce à des gens comme vous que le monde peut avancer. »
Ces trentenaires qui n’ont plus envie de se lever pour bosser
Partie 1. La quête de sens.
La plupart des étudiants qui suivent le cursus BacS/Prépa/Grandes Écoles ne le font pas par vocation, mais pour se laisser les portes ouvertes, séduit par la promesse de perspectives, d’un avenir florissant. Ainsi, à force de suivre la voie générale, il se retrouve dans un emploi qui ne leur correspond pas toujours : conseil, audit, Système d’information, comptabilité, finance, marketing… Alors, le salaire est là, mais le sens manque.
Partie 2. La surqualification.
Le fait que des bac+5 occupent des emplois de bac+3 est une réalité. Certaines entreprises spéculent sur la crise pour profiter des jeunes en recherche d’emploi : des stages ou des contrats d’aide à l’insertion peu rémunérés sont proposés à des diplômés qualifiés qui possèdent déjà une expérience professionnelle (stage, apprentissage).
Partie 3. Des trentenaires plaintifs
Notre génération est celle qui a cru au père noël et aux princes charmants… pourquoi pas aux emplois qui font sens et nous enrichissent personnellement (moralement et financièrement) ? Si nous avons suivi un parcours grandes écoles, n’était-ce pas pour avoir plus de chances de réaliser une aventure plus passionnante que celle de travailler pour manger ?
La désillusion n’en ai que plus grande… en attendant de franchir le cap de l’acceptation (voire de la résignation : “le monde est ainsi, pourquoi lutter”), la génération de trentenaires passe donc par les grandes étapes du deuil : la négation, la colère, le marchandage, la tristesse… Trop jeunes pour abdiquer si vite, ils s’expriment vivement.
[Source : Rue89]