analyse


L’entreprise d’aujourd’hui c’est la seigneurie d’autrefois.

Définition de serf : « Condition de quiconque est tenu par la loi, la coutume ou un accord, de vivre et de travailler sur une terre appartenant à une autre personne et de fournir à cette autre personne, contre rémunération ou gratuitement, certains services déterminés, sans pouvoir changer sa condition. »

On devrait prévenir à l’accueil :
« Âmes sensibles s’abstenir – Merci de déposer votre conscience à l’entrée,
et surtout, n’oubliez pas de vous soumettre. » (au pouvoir, à l’argent)

Alors choisissez bien votre Seigneur !


Le capitalisme, un outil de marchandisation de l’Être

Francis Cousin, philosophe et auteur de l’essai “L’Être contre l’Avoir”, explique dans sa conférence de février 2015, comment le capitalisme est un outil de marchandisation de l’Être, qui devient une chose. Sa nature est d’optimiser le processus de production avec pour seule vue le profit. “C’est un système, mais si c’était une personne, nous dirions que c’est un psychopathe”.

En s’appuyant sur Heggel et Marx, il oppose le principe d’échange, de troc et l’argent “le fétichisme de la marchandise” qui divise, aliène l’Être et mène invariablement aux dérives de notre société (spéculation, paupérisation, sur-exploitation de l’environnement, gestation pour autrui…) à une idée de communauté universelle basée sur le don, l’unité et le développement de l’Être (à l’image des communautés indigènes où chacun s’implique naturellement dans l’amour et le respect de soi et de sa nature, de l’autre et de l’environnement – cf. Danse avec les loups).


Une guerre ?!! 1

Je commence à m’inquiéter : pas tant des terroristes (8 sur 66 millions) mais de la punition collective : la guerre qui se prépare… les français ont peur, le régime devient sécuritaire (constitution modifiée, écoute possible sans mandat,  forces de l’ordre pouvant porter une arme en permanence, coalition avec des pays aux valeurs douteuses, etc), les recrutements dans l’armée se multiplient (de 10, on est passé à 60 jeunes se proposant tous les jours), la haine monte dans l’opinion… certains des régimes les plus meurtriers ont démarré ainsi…

Les terroristes ne sont que quelques jeunes paumés, exclus du système, et engagés par une secte : depuis quand on s’attaque aux sectes et aux marginaux avec un tel dispositif ? nous avons plutôt besoin de prévention et de précaution. Là, on leur donne encore plus de pouvoir. Comment faire passer le message à ceux qui prennent les décisions à notre place ?

Bon sang, on ne lève pas le petit doigt pour des génocides avec des milliers de morts et là on va créer une guerre mondiale ! et s’ils deviennent plus puissants avec nos bêtises, renforçant les convictions de tous ceux qui hésitent, tout ce qu’on va obtenir c’est une attaque bactériologique. On ne vainc pas la violence par la violence, surtout quand elle est diffusée au compte goutte au sein même de notre société !!!


…pour qu’ils baissent les armes

Face aux événements de vendredi, je vois fleurir partout des arguments “eux contre nous”. Pourtant, nous nous sommes fait attaqués de l’intérieur, par des français embrigadés. Il y a encore plus de 2000 personnes sur notre sol dans le même état d’esprit : qui croient au discours fanatique – et plus encore qui alimentent les extrémismes et les divisions. La vraie question est comment est-il possible que de telles idées s’enracinent au sein même de notre pays ? Sont-ils le produit de la violence de notre société ? Si la propagande extrémiste a eu un tel effet sur eux, peut-on en proposer une autre qui les ramène sur un chemin pacifiste ? Je ne sais pas. Mais je suis certaine qu’à l’inverse, en s’opposant frontalement à eux, on renforce leurs convictions.

Je souhaiterais connaître juste une de ces personnes, terroriste en puissance, et lui parler les yeux dans les yeux. J’aimerais lui dire que nos sociétés sont violentes, que les guerres sont cruelles et injustes peu importe les continents. Je voudrais lui dire que j’entends la souffrance du monde et la sienne mais que ce n’est pas en adoptant des solutions extrêmes que nous la calmerons. Je désirerais vraiment qu’elle comprenne qu’elle a aussi le droit d’exister dans notre société plutôt que d’aller suivre des gourous fanatiques pour donner un sens à son existence. J’aimerais lui montrer la beauté du monde… et qu’elle baisse les armes. Utopique ? Réécoutez la vidéo…


La vraie question est celle du sens

La question du sens est centrale dans l’existence de l’homme. Tout ce que fait celui qui est réellement vivant (par opposition à celui qui est résigné et qui se soumet au système), c’est de donner un sens à sa vie ou d’en chercher un pour le monde.

Les plus grands scientifiques (astrophysicien, physicien, biologiste, etc.), les chercheurs en intelligence artificielle, les adeptes des divers courants spirituels, philosophiques ou religieux…  essayent de comprendre la vie : l’homme ou le monde. Les faiseurs de vie (médecins et autres soignants, enseignants et éducateurs, parents et communauté, agriculteurs et cultivateurs, inventeurs et créatifs, etc.) tentent de lui en donner un (sens).

Les consciences individuelles sont en recherche d’une conscience universelle…


Ce qu’on vit, ce qui compte

Dans la vie, il y a ce qu’on vit, et ce qui compte.

L’important, c’est ce qu’on retient : ce qui s’imprime en nous est un événement assorti d’une charge émotionnelle forte. Or l’émotion est la voie vers soi-même. Autant dire que chaque souvenir demeure pour nous enseigner quelque chose, nous permettre de lire la façon dont nous sommes encodés, nous révéler à nous-même.

Nous sommes comme un puzzle dont les pièces apparaissent au fil de la vie. Souvent plusieurs fois, sous plusieurs formes, tant qu’elle n’a pas été intégrée au puzzle. Il nous reste seulement à accepter ces éléments et les assembler. Inutile de lutter contre soi, c’est fichu d’avance.

J’avais d’ailleurs pour habitude, chaque fois que je mettais à jour un nouveau pan de ma personnalité, de dire en souriant : “j’suis fichue”. Et pour cause ! Impossible de se cacher davantage après ça. Et ce n’est pas toujours évident de se révéler différent, pas comme les autres, hors du moule… pourtant c’est le lot de chacun. La génétique est ainsi faite que nous sommes tous uniques.

Le moment est venu de vivre ce que vous osez à peine imaginer.
ça fait peur hein ?


Qui veut vivre plus simplement pour que d’autres puissent simplement vivre ?

J’ai lu aujourd’hui un poste de Monsieur Mondialisation : “Tout le monde se plaint de voir des pauvres exploités pour produire du t-shirt à 5 euros. Mais quelle part de la population veut vivre plus simplement pour que d’autres puissent simplement vivre ?” et cela m’a interpellé, en effet…

Sommes-nous prêts à questionner les 1% qui détiennent 70% des richesses ? Et au-delà, sommes-nous prêts à remettre en question notre mode de vie (garde-robe et sacs de marque, console de jeux vidéo, écrans plats, voitures, appartement tout confort, consommation excessives de produits alimentaires ou sanitaires…) et à vivre plus simplement pour partager et respecter notre planète et toutes les espèces qui y vivent ?

Notre position est bien trop confortable pour que nos interventions ne soient pas teintées d’hypocrisie, mais notre immobilisme ne vaut guère mieux. Une vraie remise en question générale serait nécessaire.

Le sujet est bien trop complexe, car tout est imbriqué : confort de vie des populations occidentales, systèmes économique et politique qui sont interdépendants et reposent sur notre consommation, et populations et ressources exploitées à l’autre bout de la chaîne ici comme de l’autre côté du monde.

Le château de cartes pourrait s’écrouler avec une sorte de boycott général, mais qui est prêt à renoncer à son confort de vie ? qui donnerait tout ce qu’il possède en espérant que le monde change, et en prenant le risque que d’autres en profitent ? seule une prise de conscience générale et un pas dans le vide tous ensemble nous sauverait… en attendant, chacun s’agrippe à sa part, car c’est trop effrayant de tout lâcher. Tout le monde connaît cette peur, et la confiance est un acte de foi difficile. Alors à défaut de devenir courageux, essayons de devenir compréhensif… avec les personnes de tous les camps.