[Extrait] La prophétie des Andes, J.Redfield


De la compréhension de l’Histoire

Imaginez vous vivant en l’an mil, ce que nous appelons le Moyen Age. Ce sont les hommes forts de l’Eglise chrétienne qui décident de ce qui est réel et de ce qui ne l’est pas. Ils ont, par leur situation, une énorme influence sur la populace. Le monde qu’ils décrivent comme le monde réel est en fait un monde spirituel. Ils recréent une réalité qui met l’idée d’un regard divin sur l’homme au centre de la vie.

“Tout le Moyen Age est défini en termes d’au-delà. Tous les phéomènes procèdent soit de la volonté de Dieu, soit de la méchanceté du Diable.
“Pour l’instant vous vous contentez de croire l’Eglise.
“Imaginez [cette réalité] maintenant en train de commencer à se désagréger. La vision médiévale du monde commence à se défaire au XIVème et XVème siècles.
“Pendant des siècles ces hommes ont défini la réalité, et voilà que sous vos yeux ils perdent leur crédibilité.

“Vous avez été habitué à laisser une autorité extérieure définir pour vous la réalité, et sans elle vous vous sentez perdu. S’ils ont tort, alors qu’est ce qui est vrai ? Cela a dû créer un grand déséquilibre.
“C’est avec cette conscience que commence l’époque moderne.
Il y a un esprit démocratique grandissant et une méfiance massive à l’égard du pape et du roi.

“Vous aviez besoin d’un nouveau système consensuel pour expliquer le monde, d’une méthode d’exploration de l’univers : la méthode scientifique.
“La méthode scientifique ne pouvant apporter une explication concernant Dieu et l’objet de la vie humaine, […] pourquoi ne pas faire en attendant un pacte avec le monde tel qu’il est?
Alors améliorons notre niveau de vie et notre sécurité !

“Et c’est ce qui s’est passé il ya quatre siècles ! Notre simple intérêt de départ s’est transformé en véritable préoccupation ; il nous a fallu la sécurité économique et la sécurité physique pour remplacer la sécurité spirituelle perdue. Oeuvrer pour instaurer un mode de vie plus confortable est devenu une raison de vivre en soi et nous avons graduellement oublier la question originelle : nous ne savons toujours pas pourquoi nous survivons.”

De l’importance de savourer la nourriture

La nourriture est le premier moyen d’acquérir de l’énergie. Mais pour absorber totalement l’énergie qu’elle contient, la nourriture doit être appréciée et… savourée.
Il faut donner de l’importance au goût.
“C’est pour cela qu’on prie avant de manger.
En fait, cette appréciation consciente de la nourriture est le but réel de l’action de grâce, le résultat consiste en une meilleure absorption de l’énergie.”

Des mécanismes de domination

Chacun s’active pour obtenir de l’énergie soit de manière agressive, en obligeant les autres à s’intéresser à lui, soit de manière passive en jouant sur la sympathie ou la curiosité des autres pour attirer leur attention.

“Par exemple si qqn vous menace vous êtes obligé, par simple peur, de faire attention à lui.
Si au contraire, qqn vous raconte des choses pénibles qui sont en train de lui arriver, en laissant entendre que vous êtes responsable, et que, si vous lui refusez votre aide, cela risque de continuer, cette personne cherche à vous dominer de manière passive; c’est un mécanisme plaintif.

“La progression est la suivante : intimidateur, interrogateur, indifférent et plaintif.

“L’intérrogateur pose des questions et fouille dans l’univers secret des autres pour y trouver qqch à critiquer. L’indifférent est distant, essayant d’intéresser, mais sans révéler quoi que ce soit, restant mystérieux et secret; espérant que l’autre va essayer de comprendre ce qui se passe dans son esprit. Si cela arrive, il reste vague, obligeant l’autre à se donner du mal pour essayer de connaître ses véritables sentiments.

“Les mécanismes de domination se perpétuent. L’indifférent fabrique des interrogateurs ; et les interrogateurs fabriquent des indifférents. Et les intimidteurs fabriquent en face d’eux des plaintifs. Ou, si ça ne marche pas, un autre intimidateur.

“Nous devons apprendre à regarder en face
notre façon particulière de dominer les autres.”

Extrait du livre : “La prophétie des Andes”, James Redfield

 

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