[Extrait] La sorcière de Portobello, P.Coelho
La main qui trace les lignes reflète l’âme…
Il en est ainsi de la répétition : ce qui paraît la même chose est toujours différent.
“La calligraphie. Une simple lettre exige que nous mettions en elle toute la force qu’elle contient, comme si nous étions en train de ciseler sa signification. Ainsi quand les textes sacrés sont écrits, il s’y trouve l’âme de l’homme qui a servi d’instrument pour les divulguer. Et non seulement les textes sacrés, mais tout ce que nous mettons sur le papier. Parce que la main qui trace les lignes reflète l’âme de celui qui les écrit. (…) Je ne fais pas partie de votre monde, dans lequel on imprime les choses – sans beaucoup réfléchir à ce qu’on publie…”
Pourquoi la patiente est-elle si importante ? Parce qu’elle nous conduit à faire attention.
Qu’est-ce qu’un maître ? Ce n’est pas celui qui enseigne quelque chose, mais celui qui pousse son élève à donner le meilleur de lui-même afin de découvrir ce qu’il sait déjà.
“J’ai demandé si cela avait un sens d’enseigner ce que l’on ne sait pas. – Quelqu’un t’a-t-il jamais appris à aimer ? (…) Et pourtant, comme tout être humain, tu en es capable. Comment as-tu appris ? Tu n’as pas appris : tu crois. Tu crois, donc tu aimes.”
Que signifie apprendre ? Accumuler des connaissances ? Ou transformer sa vie ?
“Oui. Mais je ne pense pas alors que j’ai trébuché et que je suis tombée ;
je pense que je traverse encore une fois une épreuve, qui m’enseignera le pas suivant.”
“Tu es une personne insatisfaite. Ta “réalité” ne s’accorde pas avec la “réalité des autres. Je t’ai demandé de ne rien dire. Crois, simplement – ne te pose pas de question. Tu es en vie, et cette bougie est le seul point de ton univers – crois à cela. Oublie pour toujours cette idée que le chemin est un moyen d’arriver à destination : en réalité, chaque pas est toujours une arrivée. Répète cela tous les matins : “Je suis arrivée”. Tu verras qu’il sera beaucoup plus facile d’être en contact avec chaque seconde de ta journée.”
Vous avez compris ce que les grands peintres comprennent :
pour oublier les règles, il faut les connaître et les respecter.
[La sorcière de Portobello, Paulo Coelho]