[Extrait] Les psys se confient, C.André – Un autre regard sur l’entreprise

Dans le livre “Les psys se confient pour vous aider à trouver l’équilibre intérieur” rédigé sous la direction de Christophe André, la psychiatre Fatma Bouvet de la Maisonneuve nous partage son ressenti lors de son expérience en entreprise. Extrait.

“Comme peu de nos patients le savent, un psychiatre peut aussi se heurter à des doutes et des remises en question. C’est ce qui m’est arrivé à une période cruciale de ma vie d’adulte (…). Alors, j’ai entrepris des études de marketing tout en gardant une activité clinique à l’hôpital. Le diplôme en poche, j’ai pénétré le monde en apparence feutré de l’entreprise. J’ai été quelque peu soulagée, car les enjeux de mes nouvelles missions n’avaient rien de comparable avec la gravité requise pour le suivi d’un patient. Lorsque je retournais à l’hôpital pour mes consultations hebdomadaires, je mesurais le poids du métier de médecin clinicien et me réjouissais de m’en être en partie libérée.

L’entreprise est une véritable centrifugeuse qui liquéfie les humains.

Si la légèreté des métiers de l’entreprise me frappait dans leur objectif, elle ne pouvait en rien qualifier la vie de ceux qui les exerçaient. L’entreprise est une véritable centrifugeuse qui liquéfie les humains. Comme j’étais considérée comme “la psychiatre” par mes collègues de bureau, je devenais vite leur confidente. De mon côté, je restais surtout une observatrice des comportements : on ne se refait pas. Dans le monde du travail, aujourd’hui, les attitudes sont souvent contestables, voire choquantes. Bien qu’avertie, j’en ai moi-même été victime. Peut-être moins que d’autres, il faut bien le reconnaître. Mais je le fus quand même et je trouvais cela d’autant plus injuste que je ne me sentais pas être dans l’obligation de subir certaines pressions. “Moi, j’ai un autre métier, pensais-je tout bas, un vrai métier !” »

[“Les psys se confient pour vous aider à trouver l’équilibre intérieur”, Christophe André]


Niveau de vie, bonheur et liberté

On pourrait croire que le niveau de vie d’un pays et le niveau de bonheur des citoyens sont corrélés… c’est un peu vrai, mais en France, ce n’est pas aussi simple !

Alors que les citoyens des Pays-Bas évaluent leur bonheur à 7,6, ceux d’Islande à 8,1, les français ne se donnent qu’une note de 6,6, plaçant la France en 63ème position du classement modial « World Database of Happiness ».

Dans sa thèse « Geography of happiness : a comparative exploration of the case of France », Gaël Brulé, Directeur Scientifique de la Fabrique Spinoza, définit le bonheur en tant que satisfaction dans la vie. Les gens se sentent plus heureux selon leur liberté ressentie. Or en France, à cause d’un système éducatif traditionnel centré sur la performance et plus tard une trop lourde hiérarchie au travail, les citoyens se sentent finalement moins libres de décider de la direction de leur vie. 

[En savoir plus : fabriqueSpinoza.fr]

La Fabrique Spinoza est un think-tank économique et politique multi-partisan dont la mission est de redonner au bonheur sa place au coeur de notre société. « Nous voyons le bonheur comme une aspiration et comme un catalyseur de changement. Nous pensons donc que le débat sur le bonheur est vertueux et vecteur de transformation positive. A lui seul, le débat est à même de lui redonner sa place et d’activer son potentiel positif auprès des différents acteurs. » http://fabriquespinoza.fr/


[Extrait] Victime, bourreau ou sauveur : comment sortir du piège ?, C. Petitcollin – La responsabilité

La responsabilité et le pouvoir d’agir sont indissociables.
Extrait de “Victime, bourreau ou sauveur : comment sortir du piège ?”, Chistel Petitcollin

La culpabilisation consiste à rendre l’autre responsable de ce que l’on vit. La culpabilité, en retour, provient du fait d’accepter de se rendre responsable de ce que vit l’autre. En principe, on ne peut être responsable que de ce sur quoi on a un pouvoir d’action directe. La responsabilité et le pouvoir d’agir sont indissociables.

Si je n’ai pas le pouvoir de rendre heureux ceux qui n’ont pas envie de l’être, je n’ai pas non plus le pouvoir de rendre malheureux ceux qui n’ont pas non plus envie de l’être. Inversement, puisque personne n’a le pouvoir de me rendre heureux, si je ne le veux pas, on ne peut pas non plus me rendre malheureux quand je n’ai pas envie.

L’aspect indissociable de la responsabilité et du pouvoir d’agir est loin d’être une évidence dans notre société. Rôles et fonctions sont souvent mal définis et mal compris. C’est un grand classique dans le mal-être en entreprise. Des cadres qui culpabilisent de ne pas accomplir correctement leur mission découvrent que la direction de leur entreprise leur a donné des responsabilités, sans aucun pouvoir d’action.

La culpabilité nous protège du sentiment d’impuissance. L’antidote à la culpabilité est le partage équitable et objectifs des responsabilités. Lorsque vous en avez le pouvoir, agissez. Lorsque le problème appartient à l’autre et que vous êtes objectivement réduit à l’impuissance, lâcher prise ! 

Quand on a intégré ce principe de transfert de responsabilité, on reste confondu d’admiration devant l’habileté de certains à inverser et embrouiller les choses.

Alors demandez-vous : jusqu’où vont vos responsabilités et quel est votre pouvoir d’action réel en regard ? C’est quand on arrête de porter ce qui n’est pas à nous que les choses changent enfin !

Résumé du livre :  (suite…)


[Extrait] Le jour où j’ai appris à vivre, L.Gounelle – Vers un monde meilleur

Le monde est la résultante de nos actes individuels. Se changer soi-même est la seule voie vers un monde meilleur. Un monde meilleur où il fait bon vivre.
Extrait de « Le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle :

Cherche à l’intérieur. Difficile de regarder à l’intérieur quand on craint d’y rencontrer l’angoisse, justement.

La télé accrochée au mur diffusait des images saisissantes de forêt filmée en hélicoptère. “La forêt amazonienne est détruite au rythme effroyable de mille six cents hectares par jour, soit l’équivalent de quinze cents terrains de football.” L’image bascula sur celle d’un vieil Indien. Son visage affichait une certaine sérénité, bien qu’empreint de tristesse. Une sorte de résignation calme.

Jonathan soupira longuement. Comment peut-on être heureux quand le monde va mal ? Comment trouver en soi la force de s’en sortir quand le mal progresse sur Terre ? La lutte est vaine…

La voix du vieil Indien était calme, posée. Malgré la gravité de ses propos, on ne percevait aucune animosité, aucune haine. “Quand vous aurez abattu le dernier arbre, quand vous aurez pêché le dernier poisson, vous découvrirez que l’argent ne se mange pas.”

(…)

– Je vous ai vu à la télé. Vos propos m’ont touché. C’est terrible que cette forêt soit détruite, tout ça pour de l’argent. Les autres pays devraient faire pression sur les Brésiliens pour qu’ils cessent de faire ça.

– Vous pouvez dire ça… les Brésiliens abattent la forêt pour la transformer en champs de soja et nourrir les bœufs. Vous savez à qui sont destinés ces bœufs ?

Il fallu quelques secondes à Jonathan pour comprendre. Et alors il se figea. Il avala sa salive. Sa main qui tenait le hamburger devint moite. Il se sentit rougir. Il resta ainsi, quelques instants qui durèrent une éternité, face à cet homme digne et paradoxalement compatissant qui posait sur lui des yeux pleins de bonté.

[Source : « Le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle]


[Extrait] Le jour où j’ai appris à vivre, L.Gounelle – Le problème est la solution

Ce que l’on voit comme un problème et en fait parfois… la solution !
Extrait de « Le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle :

– Il est magnifique ton gazon ! Le mien est envahi par le trèfle. J’ai tout essayé. Rien ne marche. T’as pas un truc à me conseiller ? Je ne vais quand même pas le laisser se répandre sans rien faire.
– Pourquoi ?
– Pourquoi ? Mais… c’est évident, non ?
– Non.
– C’est pas beau, c’est pas esthétique dans une pelouse. Tout le monde sait ça.
– Tout le monde ? Mais toi, comment le sais-tu ? ça me rappelle une histoire…

Un jour Robert se demanda pourquoi sa femme coupait toujours l’extrémité de la dinde de Thanksgiving avant de la mettre au four. Elle lui tranchait un bout de l’arrière-train, et il trouvait ça étrange. “C’est comme ça que ça se prépare”, lui répondit-elle. “D’accord, mais pourquoi ?” Il était intrigué, il voulait en savoir plus. “C’est comme ça qu’on fait. D’ailleurs j’ai toujours vu ma mère préparer la dinde comme ça”. Son mari insista jusqu’à ce qu’elle appelle sa mère. Elle décrocha son téléphone. “Maman, tu sais, la dinde de Thanksgiving, pourquoi tu lui coupe le cul ?” La mère lui répondit sans hésiter : “C’est la recette. C’est la façon de faire, ma propre mère me l’a toujours appris comme ça. Alors la fille décida d’appeler sa grand-mère et lui posa la même question pourquoi fallait-il couper l’arrière-train de cette fichue dinde avant de la cuire ? “C’est comme ça que j’ai toujours fait.” “Pourquoi  ?”  “Parbleu ! Mon four était trop petit pour mettre la dinde en entier !”

Autrefois, le trèfle faisait toujours partie des plus belle pelouse. C’était vrai dans le monde entier.  d’ailleurs quand on achetait des sacs de gazon à semer, il contenait toujours des graines de trèfle. On n’aurait pas imaginer une pelouse en trèfle ! C’est grâce à lui que le gazon restait bien vert par temps sec. Et comme le trèfle absorbe l’azote de l’air, qu’il fournit au sol, il apporte naturellement de l’engrais à la pelouse. Que demander de plus ? Puis, dans les années 1950, les multinationales de la chimie ont développé des désherbant pour supprimer les mauvaises plantes qui poussaient au milieu du gazon. Le problème, c’est que leur désherbant supprimer aussi le trèfle que tout le monde aimer. Du coup, leurs cochonneries étaient impossible à vendre. Alors ils ont pris le taureau par les cornes, on investit des millions de dollars en opération de communication pour répandre l’idée que le trèfle était une mauvaise herbe. À force de publicité, le message a fini par passer. Les gens se sont mis à voir le trèfle d’un mauvais oeil, puis à vouloir s’en débarrasser. Alors les multinationales en fait coup double elles ont pu vendre leur cochonnerie de désherbant, et puis ensuite les gens ont dû aussi leur acheter de l’engrais, comme la pelouse se mettait à manquer d’azote…

La vie est ainsi : on est loin de se douter que ce que l’on voit comme un problème et en fait parfois… la solution !

[Source : « Le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle]


[Extrait] Le jour où j’ai appris à vivre, L.Gounelle – Ecoute ton cœur

Ecoute ton cœur…
Extrait de « Le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle :

Les expressions populaires sont moquées par les intellectuels. Eh bien, ils ont tort ! Le peuple est souvent plus sage que ses élites qui se croient au-dessus de tout le monde. C’est le cœur qui décide. Dans notre société, on s’est tellement mis à l’esprit que tout se passe dans la tête qu’on s’est coupés du reste du corps. On ne valorise que le cerveau, tout ça parce qu’on a des neurones dedans. C’est ridicule ! Surtout qu’on a également des neurones dans le cœur et l’intestin et personne n’en parle : environ 40 mille neurones et 500 millions dans ton intestin. Et ces deux organes disposent chacun d’un système nerveux indépendant et bien développé.

Les bonnes décisions viennent du cœur ou des tripes. Pas de la tête. Dans l’Egypte ancienne, on l’avait bien compris, d’ailleurs. Avant de momifier un pharaon, les Egyptiens extrayaient de son corps tous les viscères. Mais ils ne gardaient que ceux qui avaient de l’importance, qu’ils conservaient soigneusement dans de somptueux vases destinés à être enterrés avec la momie. C’était le cas du cœur et des intestins, notamment.

Elle marqua une courte pause avant d’ajouter : le cerveau, ils le jetaient à la poubelle.

[Source : « Le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle]


[Extrait] Le jour où j’ai appris à vivre, L.Gounelle – Notre influence

Chacun, par ses actes, ses paroles, son état d’esprit et ses émotions,
influence son entourage, et puis cela se propage

Extrait de « Le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle :

Ce que l’ont déteste chez les autres est parfois ce que l’on n’accepte pas en soi. Cherche le divin en toi plutôt que le diable chez les autres. Trouver le divin, en cherchant à l’intérieur, c’est accéder à un niveau de conscience supérieur. Quand on a dépassé la simple recherche de plaisirs, quand on a des actes et des paroles soufflés par notre conscience et pas seulement dictés par le désir d’en tirer avantage personnel, on se sent portés par quelque chose… de plus grand que nous. Cela arrive aussi quand on trouve notre mission, ce dans quoi on se réalise, même si c’est en dehors du travail. On découvre que cela surpasse largement tout ce que peut nous apporter l’éphémère satisfaction de nos désirs.

J’ai tendance à penser que chacun de nous a une destin, en effet, et qu’il est dommage de passer à côté. Je n’ai pas dit qu’il s’agissait forcément d’une mission grandiose. Il peut s’agir de quelque chose de plus humble, mais ce sont parfois les choses d’apparence anodine qui comptent vraiment dans le monde, tu sais. On a tendance à penser que ce sont les grands leaders qui ont forgé le cours de l’Histoire. Ce n’est pas tout à fait vrai, en réalité. Chacun, par ses actes, ses paroles, son état d’esprit et ses émotions, influence son entourage, et puis cela se propage comme des ondes à la surface de l’eau. Forcément. Rien n’est neutre, tu sais. Au final, chacun de nous a un impact sur le monde. Et quand on a trouvé sa mission, on a un rôle à jouer, un rôle utile à l’humanité, aux êtres vivants, à l’univers. C’est pour ça que chacun de nous a des talents qui lui sont propres, même si, pour la plupart des gens, ces talents restent cachés au fond d’eux, n’attendant qu’à émerger et être cultivés. D’ailleurs, découvrir nos talents est aussi un moyen de comprendre notre mission.

La plupart des gens se sentent obligés de faire ce qu’ils ont toujours fait, même quand ça ne les épanouit pas. Et ils s’interdisent d’écouter leurs envies profondes, persuadés que ça ne les mènerait nulle part. Alors qu’en fait, c’est exactement l’inverse. Nos envies profondes, et non pas nos désirs superficiels induits par la société, sont des pistes à suivre pour avancer sur le chemin de notre mission. C’est notre âme qui nous fait signe à travers ces envies, pour nous attirer sur notre voie. Un appel feutré du destin… Notre voie apparaît à nous quand s’évanouissent nos illusions, qui nous trompent sur notre direction, et que notre conscience s’éveille. Et tu sais, ce qui est troublant, dans la vie, c’est que tout ce qui arrive, en positif comme en négatif, en joies comme en drames, sert secrètement un seul but : éveiller notre conscience, car c’est seulement là que nous devenions pleinement nous-mêmes.

Ecoute ton cœur… influence

[Source : « Le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle]