Comment le temps embellit-il nos souvenirs ? 1


Grâce à la plasticité cérébrale, les souvenirs ne sont pas rangés dans notre tête comme des livres dans une bibliothèque, mais plutôt comme des pages éparpillées dans les rayons consacrées aux images, aux sons, aux odeurs, etc. Eparpillées, mais reliées les unes aux autres. Evoquer un souvenir consiste à ressortir l’une de ces pages, qui en appelle d’autres, mais pas toutes, pour retrouver l’essentiel du livre.

Les souvenirs sont des réseaux neuronaux réactivés, mais modifiés dès que l’on y pense. Lors de ce rappel, un nouveau souvenir remplace le précédent. Finalement on ne se souvient pas de l’évènement passé, mais du souvenir que l’on en avait la dernière fois qu’on l’a évoqué. Et chaque évocation le déforme un peu plus. Ainsi, une rencontre sympathique peut, en quelques années, devenir le souvenir d’un coup de foudre.

Selon que l’on est visuel ou auditif, physionomiste ou doté du sens de l’orientation, on retient plutôt telle ou telle information, surtout celles qui sont chargées d’émotions positives. Et au fil des ans, l’évolution de notre personnalité modifiant notre perception du passé, des pans entiers de notre histoire peuvent prendre une nouvelle valeur ou disparaître.


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Commentaire sur “Comment le temps embellit-il nos souvenirs ?

  • Jean

    Je tombe un peu par hasard sur cet article déjà ancien.
    Visblement il n’y a pas eu de commentaires depuis.
    Dommage ça méritait des développements !!