Archives du mois : octobre 2012


[Extrait] Le Voyage d’Hector, F.Lelord
L’alcool et le bonheur

Dans “Le Voyage d’Hector ~ ou la recherche du bonheur” de François Lelord, Hector est un jeune psychiatre qui ne parvient pas à rendre ses patients heureux. Il décide d’entreprendre un voyage pour comprendre ce qu’est vraiment le bonheur.

Alors apparurent trois images de cerveaux de Japonais. 

Cette fois-ci, les cerveaux, ils étaient tout brillants (…) surtout dans la zone du bonheur. Les Japonais, ils avaient dû être très heureux à ce moment-là.

– “Ce sont des images prises quelques minutes après qu’ils ont bu un grand verre de saké.” Alors ça, pensait Hector, ça montrait pourquoi on se sentait si bien quand on buvait.

– “Mais regardez la suite. Ce sont des images prises trois heures plus tard.” Alors là, les cerveaux des Japonais étaient devenus beaucoup plus bleus qu’au départ. ça ressemblait même aux images de la tristesse. Les Japonais ne devaient plus être très en forme à ce moment-là. En voyant ces images, on avait presque envie de leur faire reboire du saké pour leur réactiver le cerveau (il y a des gens qui n’ont pas eu besoin de ce genre d’expérience et qui ont compris le truc tout seuls).

(suite…)


[Extrait] Le Voyage d’Hector, F.Lelord
Du sourire des 20 ans au bonheur des 40

Dans « Le Voyage d’Hector ~ ou la recherche du bonheur » de François Lelord, Hector est un jeune psychiatre qui ne parvient pas à rendre ses patients heureux. Il décide d’entreprendre un voyage pour comprendre ce qu’est vraiment le bonheur. 

Et là, il raconta une histoire assez compliquée : il voulait savoir si le bonheur, ça dépendait surtout de si tout se passait bien dans votre vie, ou si ça dépendait surtout de votre caractère, si vous étiez déjà né comme pour être heureux. Pour ça, il étudiait depuis des années des jeunes filles (aujourd’hui, elles étaient devenues des dames) en leur demandant tous les ans, avec plein de questionnaires, si elles étaient heureuses, ce qui leur était arrivé dans l’année, mais aussi en examinant leur portrait quand elles avaient vingt ans.

– Et bien vous savez quoi ? dit le professeur. Il y a un rapport entre la sincérité et l’intensité du sourire à vingt ans et le bonheur à quarante !

[Le Voyage d’Hector ou La recherche du bonheur, François Lelord]


[Extrait] Le Voyage d’Hector, F.Lelord
Mesurer le bonheur

Dans « Le Voyage d’Hector ~ ou la recherche du bonheur » de François Lelord, Hector est un jeune psychiatre qui ne parvient pas à rendre ses patients heureux. Il décide d’entreprendre un voyage pour comprendre ce qu’est vraiment le bonheur. 

Il expliqua à Hector qu’on pouvait mesurer le bonheur

  • en questionnant les gens sur le nombre de fois où ils s’étaient sentis de bonne humeur, gais, joyeux, dans la journée ou dans la semaine
  • on pouvait aussi leur demander s’ils étaient contents de leur vie dans différents domaines
  • ou alors, on observait l’expression de leur visage qu’on filmait et qu’on mesurait par des moyens très compliqués. (On arrivait même à classer une douzaine de sourires différents, avec le sourire de quand vous êtes vraiment content ou le sourire que vous faites juste pour montrer que vous n’êtes pas énervé, alors que vous l’êtes quand même.)
La preuve qu’on mesure bien la même chose, c’est que si vous examinez un groupe de personnes avec ces trois méthodes, et qu’ensuite vous les classez selon leur score, les gens se retrouvent avec à peu près le même classement sur les trois méthodes de mesures !

[Le Voyage d’Hector ou La recherche du bonheur, François Lelord]


[Extrait] Le Voyage d’Hector, F.Lelord
Notre bonheur dépend de comparaisons

Dans “Le Voyage d’Hector ~ ou la recherche du bonheur” de François Lelord, Hector est un jeune psychiatre qui ne parvient pas à rendre ses patients heureux. Il décide d’entreprendre un voyage pour comprendre ce qu’est vraiment le bonheur. 

Notre bonheur dépend de comparaisons. Tenez, je vais vous poser 3 questions.

  • D’abord, je vous demande de réfléchir à l’écart qu’il y a entre votre vie actuelle et celle que vous aimeriez avoir
  • Et puis il demanda à Hector de réfléchir au deuxième écart : celui entre sa vie actuelle et la meilleure période de son passé
  • Troisième question, troisième écart. Réfléchissez à l’écart entre ce que les autres ont et ce que vous avez

Cette question parut très intéressante à Hector. Dans son pays, les pauvres étaient plus riches que la plupart des autres habitants du monde, mais ça ne les rendait pas heureux de savoir ça, parce qu’ils voyaient tous les jours que leurs compatriotes plus riches profitaient de plein de choses agréables mais trop chères pour eux, les pauvres. Et la publicité à la télé elle leur rappelait ça tous les jours. Avoir pas beaucoup, c’est une chose, mais avoir moins que les autres, c’est un peu comme se sentir le dernier de la classe, ça peut rendre malheureux. C’est pour ça que les gens pauvres (…) aiment bien la plage : sur la plage, tout le monde est presque pareil. 

On a montré que la somme de ces trois écarts – entre ce qu’on a et ce qu’on aimerait avoir, entre ce qu’on a aujourd’hui et le mieux de ce qu’on a eu dans le passé, et entre ce qu’on a et ce que les autres ont -, et bien cet écart moyen, c’est très lié au bonheur. Plus il est petit, plus on est heureux.

 [Le Voyage d’Hector ou La recherche du bonheur, François Lelord]