Avec Rework, Jason Fried & David Heinemeier Hansson nous démontrent comment réinventer l’entreprise. Inutile d’être pessimiste, de travailler comme un forcené, d’imiter les plus grands, de répondre à toutes les demandes, d’avoir le meilleur budget marketing… Au contraire, pour réussir, soyez vrai, expérimentez et visez l’efficacité.
[Source : Rework, Jason Fried & David Heinemeier Hansson]
Chapitre 1. LA NOUVELLE RÉALITÉ.
A l’ère du partage de l’information et de la communication, une nouvelle réalité s’impose : n’importe qui peut faire des affaires. Inutile de travailler jusqu’à l’épuisement ou de dépenser toutes ses économies : il est temps de réinventer le travail.
Chapitre 2. LE DÉBOULONNAGE.
- Ignorez “la dure réalité”. C’est l’excuse des pessimistes.
- L’échec n’est pas un rite de passage.
Selon une étude de la Harvard Business School, les entrepreneurs qui ont déjà réussi sont beaucoup plus susceptible de réussir à nouveau (34% de succès). Les entrepreneurs dont la première entreprise a été un échec ont par la suite un taux de succès similaire à ceux qui démarrent (23%). - Planifier c’est deviner. Faites un plan, mais n’en faites pas une obsession : laissez place à l’improvisation pour rester réactif et adaptable. Établissez ce que vous ferez cette semaine, pas cette année, et passez à l’action.
- Pourquoi grossir ?
N’ayez pas peu de monter une petite entreprise : agile, durable et rentable. - Dehors les bourreaux de travail ! Les bourreaux de travail tentent de résoudre des problèmes en multipliant les heures qu’ils y consacrent. Personne ne prend des solutions éclairées sous l’effet de la fatigue.
- Soyez un démarreur ! pour remplacer le terme éculé d’entrepreneur. Il suffit d’une idée, d’une peu de confiance et d’une petite poussée pour démarrer.
Chapitre 3. LE DÉMARRAGE.
- Laissez votre marque : distinguez-vous. Tant qu’à faire quelque chose, faites quelque chose qui compte. Changez notre façon de concevoir le monde.
- La nécessité est la mère de l’invention. Répondez à votre propre besoin : en alliant votre passion et la qualité que vous en attendez, c’est le meilleur moyen d’inventer un bon produit / service. Ensuite, tout est dans la façon dont vous mettrez cette idée à exécution : Passez à l’action !
- Pas le temps ? Mauvaise excuse !
Consacrez-y seulement quelques heures par semaine pour démarrer (à la place de votre séance TV par exemple), mais démarrez !
- Fixez-vous une ligne de conduite. Prenez position. Vous devez croire en quelque chose et le faire savoir. Avec une position claire, les décisions s’imposeront d’elles-mêmes et vous ne laisserez pas indifférents. et… Si vous le dites, faites-le ! Prendre position, ce n’est pas seulement le dire ou l’écrire, c’est le croire et le vivre.
- Évitez le financement externe. La recherche de fonds distrait de l’essentiel : encaissez deviendra plus important que de bâtir une entreprise saine et durable et les clients passeront au second rang. De plus : vous ferez probablement une mauvaise affaire ; dépenser l’argent d’autrui crée une dépendance ; et vous renoncez à être seul maître à bord !
- En avez-vous vraiment besoin ? Il vous faut moins que vous ne le pensez (capital, employé, temps, moyens, comptabilité, marketing…). De merveilleuses entreprises naissent constamment dans des sous-sols ou des garages. Pourquoi pas la vôtre ?
- Démarrez une entreprise, pas une start-up. La start-up tente d’ignorer la réalité. Les vraies entreprises se préoccupent du profit dès leur 1er jour d’existence et ne balaient pas de graves problèmes en disant “c’est normal pour une start-up”. Agissez comme un dirigeant et vos chances de succès grimperont en flèche.
- Il vous faut une stratégie d’engagement, pas une stratégie de retrait. Si vous vous préparez à vous retirer avant de vous engager, votre sens des priorités déraille. Bâtir pour vendre l’entreprise, c’est bâtir pour échouer. Si vous avez réussi quelque chose de bien, ne l’abandonnez pas : ne laissez pas votre entreprise devenir celle qui vous manque.
- Évitez de vous alourdir, restez agile. Évitez les contrats à long terme, employés, décisions définitives, réunions, processus, stocks, technologies propriétaires, plans à long terme, jeux de pouvoir internes…
Chapitre 4. LA PROGRESSION.
- Bénissez vos contraintes. Elles vous forcent à vous rendre plus créatif avec ce que vous avez, et à éviter le gaspillage. Moins, c’est mieux.
- Réduisez vos ambitions. Mieux vaut une moitié géniale, qu’un tout banal. Commencez à élaguer ce qui doit l’être. Pour atteindre l’excellence, il faut se débarrasser de ce qui est juste bon.
- Commencez au cœur de l’entreprise. Il faut s’attaquer en premier lieu à ce qu’il faut faire (et non ce qu’on peut / veut / doit faire). Trouvez ce qui est au cœur (exemple : les sushis pour un restau de sushis) et consacrez tous vos efforts à le rendre excellent. Tout le reste en dépend.
- Les détails peuvent attendre. Dessinez d’abord à grands traits. Posez les bases, vous vous occuperez de la finition plus tard.
- Décider, c’est avancer. Autant que possible dites “prenons une décision” plutôt que “prenons le temps d’y penser”. Les solutions parfaites n’existent pas, pas plus aujourd’hui que demain. Alors agissez aujourd’hui.
- Procédez comme un conservateur de musée. Ce qui fait un grand musée, c’est le choix des pièces. Quelqu’un a dit non. Ce sont les choses auxquelles vous renoncez qui comptent.
- ça va mal ? Faites en moins ! Quand qqch va mal on a tendance à ajouter : plus d’argent, plus de personnel. Faites-en moins : les choix difficiles mènent à ce qui importe vraiment. Pensez à Gordon Ramsay et élaguez la carte de votre restaurant !
- Misez sur ce qui dure. Concentrez-vous sur ce qui ne changera pas, pas sur la mode. Misez sur l’utilité, la rapidité, la simplicité, la convivialité, la clarté…
- L’équipement importe peu. Certaines personnes sont obnubilées par les outils au point d’oublier à quoi ils devraient servir. Oubliez l’équipement, lancez-vous avec ce que vous avez déjà : C’est le contenu qui compte !
- Produire une seule chose est impossible. Dès que vous produisez quelque chose, vous produisez aussi autre chose. Vendez aussi vos sous-produits.
- Sortez-le de vos cartons. Votre produit fait-il ce qu’il est censé faire ? Ce n’est pas parce qu’il vous reste des détails à régler que le temps n’est pas venu. Procédez par versions successives, et découvrez au fur et à mesure ce qui fonctionne ou pas. Lancez-vous !
Chapitre 5. LA PRODUCTIVITÉ.
- Soyez concret, si vous expliquez quelque chose : dessinez, montrez. Évitez couches les abstractions qui donnent lieu à de faux consensus. 100 personnes imagineront 100 choses différentes avant de l’avoir vue.
- Travaillez-vous pour rien ? Demandez-vous toujours pourquoi vous devez faire ce que vous faîtes : Pourquoi faites-vous ce que vous êtes en train de faire ? Quel problème êtes-vous en train de régler ? Est-ce vraiment utile ? Ajoutez-vous de la valeur ? Est-ce un ajout qui modifie les comportements ? Y a-t-il une solution plus simple ? Que pourriez-vous faire d’autre pendant ce temps ? Cela en vaut-il la peine ? Ne gaspillez pas un temps précieux à terminer un travail qui n’en vaut pas la peine.
- Les interruptions minent la productivité. Elles fractionnent votre journée de travail en une suite de courts moments de travail. Toute interruption force à recommencer à zéro. La productivité opère durant les plages de solitude (temps, concentration) : veillez à vous en aménager chaque semaine en (vous) instaurant des règles (ne pas déranger, envoyez moi un mail, etc.).
- Les réunions sont toxiques. Elles sont conceptuelles, véhiculent peu d’informations, perdent très vite leur objectif de vue, exigent une préparation des participants jamais réalisée, comportent toujours un imbécile qui fait perdre du temps, se reproduisent à toute vitesse, et durent toujours trop longtemps : 7 minutes suffisent ! Réglez une minuterie ; invitez le moins de gens possible, pour se concentrer sur un problème précis, sur le lieu du problème ; trouvez des changements concrets et désignez tout de suite la personne chargée de les appliquer.
- Le mieux est l’ennemi du bien. Visez l’efficacité plutôt que l’excellence. Personne ne s’extasiera devant vos exploits (la solution est simple), mais vous continuerez d’avancer.
- Plus vite vous faites, mieux vous vous portez. Alimentez la flamme. L’élan nourrit votre motivation. Pour se donner de l’élan, il faut pouvoir finir une chose et entreprendre la suivante. Accordez-vous de petites victoires en cours de route : que pouvez-vous faire en 2 semaines ? Lancez-le !
- Ne jouez pas au héros. Parfois on pense pouvoir s’acquitter d’une tâche en 2 heures, mais 4 heures plus tard, on n’a fait que le quart du travail. Alors on a tendance à se dire qu’on ne peut pas laisser tomber. Pourtant cette tâche vaut-elle qu’on y passe autant d’énergie ? Un nouveau point de vue ou l’abandon peuvent être la solution.
- Allez dormir ! Vous priver de sommeil pour quelques heures de travail supplémentaire conduit à : l’entêtement, la perte de créativité, la perte d’entrain, l’irritabilité.
- Vos estimations sont pourries. Fractionnez vos grands projets.
- Gare aux listes interminables, elles découragent et tombent dans l’oubli. Divisez en série de petites listes, votre retrouverez la motivation. Ne donnez pas de numéro à vos priorités, mettez-les en haut de la liste. Ainsi vous traiterez plus efficacement, une tâche importante à la fois.
- Prenez de petites décisions. Les grandes décisions sont difficiles à modifier, question d’ego. Des décisions mineures et temporaires sont préférables pour pouvoir s’adapter et se motiver.
Chapitre 6. LES CONCURRENTS.
Concentrez-vous sur vous-même plutôt que sur eux.
- Ne copiez pas. Pour atteindre la maturité, il faut saisir pourquoi chaque chose fonctionne. Or quand vous copiez, vous ne faites que reproduire la couche de surface sans comprendre, sans apporter la profondeur. Aussi, laissez vous inspirer mais ne volez pas les idées des autres.
- Personnalisez votre produit. Pour vous protéger des copieurs, mettez de vous même – ce que votre façon de penser a d’unique – dans votre produit, votre façon de le vendre, de le promouvoir, de l’expliquer, de le livrer.
- Cherchez la bagarre. Etre anti-Untel est une excellente façon de vous démarquer et de vous attirer des fidèles. Prendre position donne une bonne histoire à raconter et fait sortir du lot. Vos arguments soulèvent les passions.
- Faites-en moins que vos concurrents. La mentalité de guerre froide (la course aux armements) ne mène nulle part. Aussi, laissez les gros problèmes aux concurrents, et épurez. Vendez de la simplicité avec conviction.
- A quoi bon se soucier de ses concurrents ? Le paysage concurrentiel change constamment. Concentrez-vous plutôt sur votre entreprise. Si vous vous comparez, vous êtes déjà mort, vous jouez avec les règles de vos adversaires. Vous devez redéfinir ces règles.
Chapitre 7. L’EVOLUTION.
- Dites non. Prenez l’habitude de renoncer, pour que votre produit continue à vous convaincre vous. Soyez honnête, expliquez pourquoi, offrez une solution (concurrente par exemple), mais conservez l’intégrité de votre produit.
- Laissez vos clients vous dépasser, être infidèles. Les sociétés doivent rester fidèles à un type de clients plutôt qu’à un client particulier avec des besoins qui évoluent. Un produit de base, facile d’accès, trouvera toujours des clients.
- Ne confondez pas enthousiasme et priorité. Laissez mûrir vos bonnes idées. Souvent l’idée géniale du jour est seulement intéressante le lendemain. Et on ne met pas tout le reste de côté pour une idée intéressante.
- Créez du “bon à la maison”. Privilégiez le besoin aux fantasmes (le produit qui impressionne en magasin mais dont on ne parvient pas à se servir chez soi). Un bon marketing ne rachète pas une mauvaise expérience.
- Inutile de prendre des notes des demandes clients. Celles qui importent vraiment reviendront encore et encore, vous ne pourrez plus les oublier.
Chapitre 8. LA PUBLICITÉ ET LE MARKETING.
- Profitez de l’obscurité, pour commettre des erreurs sans que le monde entier l’apprenne. Aplanissez les obstacles, améliorez-vous. L’obscurité ménage l’ego et préserve la confiance des gens. On devient plus prudent, pour rester cohérent, quand on réussit, il ne nous est moins possible de relever les défis.
- Bâtissez vous une audience. Ne cherchez pas les clients, attirez-les. S’ils aiment ce que vous avez à dire, ils aimeront vos produits. Si vous créez une audience, vous n’aurez plus à acheter l’attention des gens, ils vous l’accorderont gratuitement. Diffusez dès à présent de l’information pertinente.
- Dépensez moins, enseignez plus. Vous tisserez des liens qu’aucune stratégie traditionnelle de marketing ne vous apporterait. Vous gagnerez en respect, confiance, fidélité.
- Imitez les chefs cuisiniers réputés : publiez vos recettes. S’appropriez vos techniques et recettes ne suffira pas à vous battre à votre propre jeu.
- Amenez les gens dans vos coulisses. Permettez-leur de voir comment elle fonctionne. Les gens veulent découvrir comment les choses se font. Ils comprendront mieux vos efforts et les apprécieront davantage.
- Soyez vrai. N’ayez pas peur de montrer vos défauts. Les gens aiment le vrai. Laissez de la poésie dans ce que vous faites. Quand une chose devient trop lisse, elle perd son âme.
- Les communiqués de presse sont des pourriels, impersonnel, truffés de clichés, envoyés à des centaines de journalistes. Essayez autre chose : nouer une relation vraie avec un seul journaliste dont l’approche vous plaît. Donnez du sens à votre démarchez, démarquez-vous.
- Préférez les médias de niche aux médias de masse. Un blogueur influent est plus facile à contacter, et de nos jours, un sujet qui émerge dans la marge peut se retrouver très vite dans les médias de masse.
- Imitez les vendeurs de drogue :
donnez des échantillons, les clients reviendront avec de l’argent. - Tout est marketing. Le marketing n’est pas un service. Toutes vos activités : échanges téléphoniques, utilisation du produit, communication, message d’erreur, espace de réception, facture… donne une image de votre entreprise.
- Le mythe du succès instantané. Vous ne connaîtrez pas une réussite immédiate. Les fondements solides se construisent dans le temps. Préférez une croissance lente et progressive. Lorsque vous aurez des clients et un passé, vous aurez une histoire à raconter.
Chapitre 9. L’EMBAUCHE.
- Faites-le d’abord vous-même. N’embauchez jamais sans avoir essayé de faire vous-même. Ainsi vous comprendrez la nature de la tâche, et vous pourrez mieux l’évaluer et la soutenir. Si vous en connaissez pas intimement tous les aspects de votre entreprise, vous finirez par remettre votre sort entre les mains d’autrui.
- N’embauchez que si vous y êtes forcé. Lorsqu’il y a plus de travail que vous ne pouvez en abattre durant une longue période, que certaines choses restent en plan et que la qualité commence à baisser, il est d’embaucher. Pas avant.
- Laissez filer des as. Embauchez un talent quand il n’y a pas de poste et un travail important à pourvoir est une erreur. Dès qu’on embauche plus qu’il ne faut, les problèmes commencent. Tant que vous n’avez besoin de personne, vous n’avez besoin de personne.
- Votre entreprise ressemblera à un cocktail réunissant des étrangers, si vous embauchez beaucoup d’employés en peu de temps. On cherche les conversations calmes plutôt que le choc des idées. Le produit qui ne choquera personne… personne n’en tombera amoureux. La confiance, la franchise sont essentiels en entreprise.
- Les CV sont ridicules, ils ne ressemblent que vaguement à la réalité. Vous devez chercher quelqu’un de précise qui s’intéresse précisément à vous. Lisez la lettre de présentation et fiez vous à votre instinct.
- Peu importent les années d’expérience. 6 mois à un an d’expérience suffisent pour assimiler le jargon, apprendre le fonctionnement des choses et se familiariser avec les outils de travail. La véritable différence dépend du dévouement, de la personnalité et de l’intelligence de chacun.
- Ne vous préoccupez pas des diplômes. Passer trop de temps aux études peut même être nocif. Par exemple l’écriture, beaucoup trop littéraire, doit être désapprise pour réussir à communiquer efficacement.
- Tout le monde au boulot ! Ceux qui délèguent sont des poids morts.
- Embauchez des gestionnaires d’une seule personne : des gens autonomes.
- Embauchez les gens qui écrivent le mieux. Une écriture claire dénote une pensée claire. Les gens qui écrivent bien savent communiquer. Dans la société actuelle, l’écriture est devenue le véhicule des bonnes idées.
- Les meilleurs vivent partout. Ne vous limitez pas géographiquement. Pour que votre équipe reste malgré tout en contact, il importe que des périodes de travail se chevauchent et vous devez organiser des rencontres plusieurs fois par an pour faire le point et faire naître de nouvelles idées.
- Des employés mis à l’essai. Inventez un mini projet pour mettre les candidats à l’épreuve. Jaugez un profil est une chose, travaillez avec en est une autre.
Chapitre 10. LA LIMITATION DES DÉGÂTS.
- Annoncez vous-même vos mauvaises nouvelles. De nos jours il n’y a plus de secret. Si quelque chose va mal, quelqu’un le dira, il vaut mieux que ce soit vous. Informez tous les gens concernés même s’ils n’ont rien remarqué. N’essayez pas de manipuler la nouvelle ou d’atténuer la gravité.
- Le message doit venir de la personne la plus haut placée dispo.
- Parlez haut et fort, ne cachez rien.
- “Pas de commentaires” n’est pas une réponse envisageable.
- Présentez des excuses comme le ferait un être humain.
- Expliquez en détails ce qui est arrivé.
- Prouvez concrètement que vous vous préoccupez des problèmes que rencontrent vos clients.
- Une réponse rapide change tout. De nos jours, les gens s’attendent à être mis en attente. Cependant, si on répond rapidement avec une écoute active et une réponse personnalisée, l’humeur s’adoucit. Sinon un “laissez-moi faire des recherches et je vous rappelle” fera merveille.
- Sachez présenter vos excuses sincèrement, en assumant les conséquences de vos actes. Les vraies excuses ne comportent pas de “si”, de conditionnel, de formule toute faite (“nous nous excusons”) et ne rejettent pas la responsabilité sur l’autre. Elles fournissent des explications sur ce qui est fait et sur les corrections apportées pour éviter que cela ne se reproduise.
- Envoyez tout le monde au front. Plus il y a d’intermédiaires entre les commentaires de vos clients et vos équipes de production, plus le message sera déformé. Tous les membres de vos équipes devraient se brancher sur vos clients quelques fois dans l’année. Cette critique directe, comme la joie des clients satisfaits ou dont on règle le problème, ne doit épargner personne.
- Respirez profondément. Ne cédez pas à la panique ou à la tentation de réagir rapidement. Au début les esprits s’échauffent. Les gens réagissent mal au changement. Parfois vous devrez maintenir une décision nécessaire même si elle est impopulaire. Ne reculez pas trop vite.
Chapitre 11. LA CULTURE D’ENTREPRISE.
- On ne crée pas une culture. La culture est le résultat d’un comportement cohérent. La culture s’élabore au fil du temps.
- Vos décisions sont temporaires. Ne vous inventez pas des problèmes que vous n’avez pas. Concentrez-vous sur le présent, changez de cap au besoin.
- Laissez les stars aux autres. La qualité du travail dépend beaucoup plus qu’on ne le croit de l’environnement. Un milieu brillant repose sur la confiance, l’autonomie et la responsabilité ; et de donner aux gens l’intimité, l’espace de travail et les outils qu’ils méritent.
- Faites confiance. Quand on traite les gens comme des enfants, ils travaillent comme des enfants. Une entreprise où tout est surveillé et doit être approuvé engendre une culture de décérébrés. Le coût de surveillance est trop important. De toute façon vous n’obtiendrez jamais des gens qu’ils travaillent 8 heures par jour. Tout le monde a besoin de pause et de distraction.
- Que tout le monde quitte à cinq heures ! Il ne faut pas plus d’heures, mais des heures plus productives. Avec des travailleurs acharnés, vous obtiendrez un travail de moindre qualité.
- Ne cicatrisez pas trop vite avec des règlements. Cette punition collective pour le méfait d’un ou deux individus, installe une bureaucratie. Réservez les règlements aux situations qui se répètent encore et encore.
- Communiquez simplement, sonnez vrai. Le professionnalisme de façade est une vraie farce. Il n’y a rien de mal à avoir l’air de ce qu’on est. En affaire, mieux vaut dire franchement qui on est. Ne craignez pas de rester vous-même. Parlez aux clients comme vous parleriez à des amis. Expliquez-leur les choses et éviter le jargon. Ecrivez toujours pour une personne en particulier et pour être lu à haute voix.
- Les mots à ne pas utiliser : absolument, impossible, facile. Ils braquent les gens en opposant des absolus, il n’y a plus de terrain neutre, de nuances.
- Ne dites plus “dès que possible”, c’est dire que tout est prioritaire, donc rien ne l’est. Cette phrase à répétition crée un stress inutile. Réservez le vocabulaire de l’urgence quand l’inaction aura des conséquences directes, mesurables et sérieuses.
Conclusion. Passez à l’action ! L’inspiration décuple votre productivité, mais elle a une date de péremption. Alors saisissez-là !