Les prises de parole de Steve Jobs attirent un public international. A chaque fois, en jean et en pull noir, le patron d’Apple enthousiasme les spectateurs grâce à un discours, une mise en scène et un style extrêmement soigné. Voici ses secrets.
- Une intervention minutieusement préparée. Steve Jobs travaille énormément pour réaliser ses présentations. Répétitions dans le moindre détails, effets peaufinés avec ses équipes, etc.
- Soigner son look. L’apparence est très importante lors d’une présentation orale
- Une présentation courte, un ryhtme soutenu et varié pour mobiliser l’attention de l’auditoire : une demi heure, découpée en interventions de 10 min : discours, démonstrations, invités, vidéos…
- Pas de discours lu. Avec des slides simples et des notes minimalistes, Steve Jobs réussit à donner une impression de fluidité et de spontanéité à son discours.
- La communication non verbale permet de faire passer ses messages : des silences pour susciter l’attention, des gestes pour appuyer le propos, des variations du ton de la voix adaptées aux paroles.
- Un plan en 3 parties pour que le public suive bien le raisonnement : 3 idées, 3 points forts. Le détail de chacun des points pour asseoir la présentation ne vient qu’ensuite. “un iPod avec un grand écran, un téléphone mobile et un nouvel accès à Internet = l’iPhone ! !!”
- Éviter les puces, préférer des pages très légères avec peu de mots : l’idée force, un slogan, le nombre important. Cela permet de renforcer le discours et aide à la mémorisation en ne mettant l’accent que sur l’important.
- Des slogans mûrement réfléchis pour décrire ses produits en une seule phrase qui marque les esprits. “l’ordinateur le plus fin au monde” pour le MacBook Air, “1 000 chansons dans votre poche” pour l’iPod…
- Des images marquantes permettent de garder l’attention du public et une plus grande mémorisation. Pour promouvoir la finesse du MacBook Air, la photo de l’ordinateur sur une enveloppe kraft plus grande a suffi.
- Des chiffres parlants, utilisés avec intelligence et parcimonie. L’iPod, un lecteur MP3 5Go de 185 gr = “1 000 chansons dans votre poche” ; l’iPhone 3G = “2 fois plus rapide et 2 fois moins cher”
- Préférer soigner la présentation d’une idée forte que de passer rapidement en revue une liste ou de se perdre dans les détails.
- L’humour, minutieusement préparé, permet de mettre le public dans sa poche. Exemple : Retoucher son portrait avec les outils Apple, ou géolocaliser le Starbucks le plus proche grâce à son iPhone pour commander… 4 000 Latte à emporter !
- Parler simplement, avec des formulations concrètes, compréhensibles par tous. Éviter le jargon technique, les termes complexes, les mots ésotériques pour “impressionner l’auditoire”. L’iPod Shuffle : 31,9 millimètres, 12,5 grammes = “plus petit et plus léger qu’un paquet de chewing-gum”.
- Communiquer son enthousiasme, en prenant plaisir à présenter ses produits “cool” “qui déchirent” “démentiels”, avec la volonté de changer la vie de ses clients.
- S’identifier à son public, mettre en avant l’expérience utilisateur. Les points positifs : rapidité, le design, le plaisir… marque davantage les esprits que la technologie utilisée.
- Des démonstrations. Cela ajoute une expérience différente du simple exposé. En faisant participer le public qui écoute, voit et touche, Steve Jobs maximise les chances de faire passer son message.
- Des invités. Ces interventions extérieures donnent de la valeur à sa présentation. Elles apportent de la variété au public, brise la monotonie et crédibilise le propos.
- Désigner l’ennemi commun pour renforcer la cohésion de ses troupes ou de son auditoire, et pour se positionner dans une compétition, faire jouer la comparaison (Microsoft, IBM “Big Blue” cf. “Big Brother”).
- “une dernière chose” qui revêt une importance capitale, clôt la présentation. Exemple : lorsqu’il annonce qu’il reste à la direction d’Apple en 2000, ou qu’il fait part des dernières innovations de la marque.
[Source : JDN]