Comment réussir sa vie ?


En observant cette question avec étonnement et un léger sourire…« S’il n’y a pas de solution c’est qu’il n’y a pas de problème. »

« Réussir » vient de l’italien uscita « issue, sortie ». Réussir sa vie induit que la vie est une entreprise à réaliser, une mission qu’il est possible d’échouer (bouhou c’est mal) ou dont on peut sortir vainqueur, via une issue heureuse, du succès (bravo, c’est bien !).

Réussir induit donc la notion de jugement.
Mais qui est le juge ? et quels sont les critères ?

Quelques idées de réponses :

  • Juge : La société – Critères : les signes d’opulence financière et matérielle ; les récompenses et les certificats obtenus ; le statut et le pouvoir social.
  • Juge : La religion – Critères : les Lois Divines, la morale, le bien/ le mal.
  • Juge : La communauté, sa famille – Critères : la conservation des traditions,, patrimoines et croyances familiales.
  • Juge : Notre crique intérieur – Critères : nos attentes, les objectifs qu’on se fixe, notre idéal, l’idée qu’on se fait de la perfection ou de l’accomplissement, un mix des critères précédents.

La vie existe-t-elle en soit pour être jugée ou nous juger ? L’issue n’est-elle pas déjà connue de tous ? Au crépuscule de la vie, quel juge intérieur exercera sa sentence ?

D’après Bronnie Ware, une infirmière australienne qui a passé de nombreuses années à travailler en soins palliatifs, les 5 plus grands regrets des personnes en fin de vie sont:

  1. « J’aurais aimé avoir eu le courage de vivre la vie que je voulais vraiment, pas celle que les autres attendaient de moi. »
  2. « J’aurais dû travailler moins. »
  3. « J’aurais aimé avoir le courage d’exprimer mes sentiments. »
  4. « J’aurais aimé garder le contact avec mes amis. »
  5. « J’aurais aimé m’accorder un peu plus de bonheur. »

La vie n’est pas faite pour être réussie mais pour être vécue. C’est-à-dire acceptée et ré-inventée à chaque instant, pour en faire un enchantement. 

Au regard des regrets les plus fréquents, il semblerait qu’écouter son cœur en étant authentique, aimant et heureux soit la clef. Finalement, réussir sa vie, c’est :

  1. être capable d’accepter les faits qui se produisent, sans jugement, sans inconfort,
  2. aimer pleinement, avec bonheur et gratitude, les plaisirs qu’elle procure,
  3. et suivre son cœur et ses envies pour jouer l’aventure proposée avec joie.

Bref, c’est lâcher prise pour être pleinement soi-même, se laisser traverser d’émotions et d’envies sans jugement, s’amuser, rire et aimer.

Petit exercice pratique : « successfull or alive ? »

J’aurai réussi ma vie quand : Je suis pleinement vivant et heureux(se) quand :

C’est important pour moi,
car cela m’apportera :

COMPLÉMENTLe pêcheur et l’homme d’affaires.

Il était une fois, un homme d’affaires assis près de la mer, dans un petit village brésilien.

Pendant qu’il admirait le paysage,  il aperçut un pêcheur brésilien en train de pousser son  petit bateau vers la rive, après avoir pris quelques gros poissons.

L’homme d’affaires était impressionné et demanda aussitôt au pêcheur «Combien de temps vous faut-il pour attraper autant de poissons ?”

Le pêcheur répondit: «Oh, juste un peu de temps.”

“Alors pourquoi ne pas rester plus longtemps en mer et attraper plus ?” L’homme d’affaires  s’étonna.

«C’est assez pour nourrir toute ma famille», dit le pêcheur.

L’homme d’affaires a alors demandé: «Alors, qu’est-ce que vous faites pour le reste de la journée ?”

Le pêcheur répondit: «Eh bien, j’ai l’habitude de se réveiller tôt le matin, aller à la mer et attraper quelques poissons, puis je reviens à la maison pour jouer avec mes enfants. Dans l’après-midi, je prends une petite sieste avec ma femme, une fois le soir venu, je  rejoins  mes amis dans le village pour prendre un verre –  jouer de la guitare, chanter et danser toute la nuit “.

L’homme d’affaires, penseur, proposa une idée au pêcheur.

“Je suis titulaire d’un doctorat en gestion d’entreprise. Je pourrais vous aider à avoir beaucoup de succès. A partir de maintenant, vous devriez passer plus de temps en mer et essayer d’attraper des poissons autant que possible. Lorsque vous aurez économisé assez d’argent, vous pourriez acheter un bateau plus grand et attraper encore plus de poissons. Bientôt vous serez en mesure de vous permettre d’acheter plus de bateaux, mettre en place votre propre entreprise, votre propre usine de production de la nourriture en conserve et réseau de distribution. D’ici là, vous pourriez  quitter ce village et aller à  Sao Paulo, où vous pouvez établir le  QG de votre entreprise, et  gérer les autres branches.”

Le pêcheur continue: “Et après ?”

L’homme d’affaires rit de bon cœur: «Après cela, vous pouvez vivre comme un roi dans votre propre maison, et quand le moment sera venu, vous pouvez coter votre société en Bourse, vendre des actions, et devenir RICHE !”

Le pêcheur demande: “Et après ?”

L’homme d’affaires dit: «Après, vous pouvez enfin prendre votre retraite, déménager dans un petit village de pêcheurs, se réveiller tôt le matin, pêcher quelques poissons, puis retourner à la maison pour jouer avec vos enfants, prendre une agréable sieste l’après-midi  avec votre femme, et quand le soir sera-là, vous pouvez rejoindre vos amis pour boire un verre, jouer de la guitare, chanter et danser toute la nuit! “

Le pêcheur, perplexe mais sourire aux lèvres dit :

“Est-ce que ce n’est pas ce que  je fais maintenant ?”

 

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