« Le manager de demain devra savoir attirer les jeunes talents dans son équipe
et faire en sorte qu’ils restent. La guerre des talents ne fait que commencer. »
Actuellement, la crise masque la problématique du remplacement des générations par le chômage des jeunes mais ce n’est que ponctuel. A cet impératif démographique s’ajoutent les spécificités d’une génération dite Y qui correspond mal à l’entreprise telle qu’elle est organisée aujourd’hui. On la dit “zappeuse”, peu fidèle envers un employeur, qu’elle peut quitter dès qu’elle estime ne plus y trouver son compte, et en même temps exigeante en terme d’intérêt des missions.
« Hier, on cherchait à intégrer les jeunes,
à les formater pour qu’ils entrent dans le moule de l’organisation.
Aujourd’hui, l’enjeu est inversé et c’est à l’entreprise d’être évolutive. »
Pour séduire ces talents, le manager ne peut plus compter sur les programmes concoctés par les RH pour séduire les jeunes diplômés et insuffler une culture d’entreprise. C’est à lui d’inventer au quotidien des solutions pour permettre à ces recrues de se développer individuellement et de continuer d’apprendre. Cela passe aussi par une refonte du système de reconnaissance. On ne récompense pas ceux qui atteignent des résultats quantitatifs mais ceux qui ont su travailler ensemble. Car le rôle premier du manager est de faire en sorte que le collectif soit le meilleur possible.
« Pour préserver ses collaborateurs,
le manager doit récompenser non pas les résultats mais la performance »
Une telle démarche présente également des bienfaits en matière de régulation de la pression au sein de l’équipe. Le futur n’est pas contrôlable et c’est ce qui fait qu’un management par le résultat crée de la pression. En revanche, le processus de travail, lui, est dans le présent et entre les mains des collaborateurs.
Entre le manager et son jeune collaborateur doit s’établir un rapport de confiance réciproque. Cela passe avant tout par le scrupuleux respect des promesses d’embauche. La réactivité est la clé de la relation : des missions à trois ans ne mobiliseront pas le jeune collaborateur à qui il faut du court terme. Dès le premier jour, le manager devra l’impliquer, l’écouter et le laisser être force de propositions. Ainsi, il gagnera sa confiance.
[Source – JDN : Génération Y | Dossier]
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