Les cosmétotextiles


Le cosmétotextile est un article textile mis sur le marché contenant une substance ou une préparation destinée à être libérée durablement sur les différentes parties superficielles du corps humain, notamment sur l’épiderme, la chevelure et les organes génitaux extérieurs, dans le but exclusif ou principal de nettoyer, parfumer, modifier l’aspect, protéger, aider à les maintenir en bon état ou corriger les odeurs corporelles.

Par simple frottement du tissu sur la peau, les actifs contenus dans les microcapsules se libèrent progressivement sur l’épiderme tout au long de la journée… pour un effet cosmétique prolongé.

ACTU 2009
La société V-Therm a développé un vêtement intégrant des accumulateurs thermiques ayant des effets refroidissant ou réchauffant. Utilisé sous forme de T-shirt par les cyclistes de l’équipe de France à Pékin, le procédé séduit déjà le monde médical.

Alain Groslambert et son invention, le « ice T-shirt ».
Inspiré d’une solution utilisée dans l’industrie du bâtiment, le « ice T-shirt » est adapté aux contraintes sportives car il anticipe l’augmentation de la chaleur en intégrant des accumulateurs thermiques, sous forme de gel, qui peuvent restituer le froid accumulé pendant deux heures, permettant des gains de performances de 8 à 10 %.

Les contraintes climatiques ont des conséquences sur les performances physiques et psychologiques (motivation) des sportifs, d’où l’idée de développer un vêtement refroidissant pour surmonter le stress thermique.

L’intérêt du monde médical
Aujourd’hui, après un dépôt de brevet et une étude de marché, la société V-Therm, qui sera créée début juillet, se tourne notamment vers le monde médical, intéressé par le contrôle de la température. Des applications sont envisageables dans les cas de troubles de la thermorégulation, de sclérose en plaque ou pour les personnes âgées. En collaboration avec le service de neurologie du CHU de Besançon, des tests cliniques vont être lancé à l’automne.

[En savoir plus : V-Therm]

Historique

En France, Hermès et Dim furent les premières à proposer des cosmétotextiles :
– Hermès propose des foulards parfumés
– Dim lance le collant hydratant et amincissant, en 2000
Ce fut un échec : la technique était encore cher à développer (150€/ko de micro capsule) et peu fiable (le lavage détruisait le principe actif), et la marque n’a pas su communiquer sur le produit, “noyé” dans la masse de produits classiques moins chers.

En 2003, les producteurs de la filière cosmétotextiles crée un référentiel qualité déposé auprès des Ministères de la santé et de l’industrie, et mettent en place une normalisation pour encadrer la production sur le marché français. La norme européenne est aujourd’hui dans sa phase finale d’approbation.

3 axes de production

– Le traitement de la peau (approche cosmétique) : les micro capsules libèrent un principe actif qui agit sur le derme et l’épiderme (pour atténuer, par exemple, l’effet peau d’orange). C’est le marché le plus exploité pour le moment.

– La voie respiratoire : l’actif fait du bien au corps par inhalation. Par exemple, des draps peuvent diffuser des huiles essentielles pour apaiser et aider à s’endormir, ou à l’inverse pour “pimenter” un peu ses nuits.

– L’effet barrière de la peau : celle-ci est recouverte d’un “voile protecteur”. Par exemple, les capsules libèrent un produit captant les ultra-violets, ou un répulsif anti-moustique.

A venir : les vêtements qui soignent

– La thermorégulation [cf. encadré]
– un cosmétotextile qui prévient le tennis elbow grâce à une coudière dont les micro capsules renferment un anti-inflammatoire.
– dans le cas de l’eczéma, des vêtements contenant un actif hydratant qui soulage les démangeaisons et empêche la déshydratation.
– dans le domaine orthopédique, des chaussettes recouvertes d’un corps gras pour faciliter l’enfilage et remplies d’un principe actif pour restructurer la peau (endommagée par des chaussettes de contention classiques).

Un jour peut être les cosmétotextiles représenteront une alternative nouvelle aux soins médicaux que nous connaissons. Cette technologie pourra donner vie aux texticaments, des textiles qui soignent.

[Source : Vivolta]

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