Lectures

Des textes à lire, des auteurs à découvrir


Soul, Disney-Pixar
Apprécier la vie comme l’océan

Voici une fable, la morale de “Soul”, le Disney-Pixar de Noël 2020.

Soul - film 2020 - AlloCiné

Tu connais l’histoire du petit poisson ?
Il va trouver un poisson plus âgé et il lui dit :
“Je cherche un endroit qu’on appelle l’océan.”
“L’océan ?”, dit le vieux poisson. “Tu nages dedans.”
“ça ?”, lui dit le jeune poisson. “ça, ce n’est que de l’eau. Moi, ce que je recherche, c’est l’océan !”


[Extrait] Félix et la source invisible, EE Schmitt

Félix et la source invisible fait partie du Cycle de l’invisible, une série de récits, indépendants les uns des autres, qui abordent tous la recherche de sens.

“Les objets n’ont des propriétés que si tu leur en accordes. (…) Ta croyance réveille et libère les qualités des choses. Par ta foi, tu accèdes à un niveau différent de l’univers. Tu le pénètres plus profondément. Tu remontes à la source de l’invisible. (…)

Moi, je préférerais m’en dispenser. Plus tu emploies d’outils, moins tu emploies ton esprit. Or seul l’esprit soigne l’esprit. (…)

Regarde au-delà du visible. Regarde l’invisible. Cherche l’esprit qui fait tout apparaître derrière l’apparition. Et nourris-toi de la force du monde qui le sous-tend. La source invisible demeure partout, toujours, où que tu te trouves, et tu peux la capter. Celui qui regarde bien finit par voir.”

[Source : Félix et la source invisible, Eric-Emmanuel Schmitt]


La Peur, Khalil Gibran

« On dit qu’avant d’entrer dans la mer une rivière tremble de peur.
Elle regarde en arrière le chemin qu’elle a parcouru, depuis les sommets des montagnes, la longue route sinueuse
qui traverse des forêts et des villages
Et devant elle, elle voit un océan si vaste, qu’y pénétrer ne parait rien d’autre que devoir disparaître à jamais.
Mais il n’y a pas d’autre moyen.
La rivière ne peut pas revenir en arrière.
Personne ne peut revenir en arrière.
Revenir en arrière est impossible dans l’existence.
La rivière a besoin de prendre le risque d’entrer dans l’océan
parce que c’est alors seulement que la peur disparaîtra,
parce que c’est là que la rivière saura qu’il ne s’agit pas de disparaître dans l’océan, mais de devenir océan. »

[Source : la peur, Khalil Gibran]


[Extrait] La meilleure des vies, J.K. Rowling
Le pouvoir de transformer le monde

« Nous n’avons pas besoin de magie pour transformer notre monde : nous portons déjà en nous tout le pouvoir dont nous avons besoin. »

Invitée à prononcer le traditionnel discours annuel lors de la cérémonie de remise des diplômes de fin d’année à l’université Harvard, J.K. Rowling a transformé ce rituel convenu en un témoignage très personnel, dont chacun peut tirer une véritable leçon de vie. Puisant directement aux sources de sa propre expérience, dont elle nous confie des épisodes méconnus, l’auteur dégage ici avec émotion, acuité et ironie des principes qui aideront toute personne à la croisée des chemins à méditer sur le sens de l’existence en général et de sa vie en particulier.

L’une des nombreuses leçons que j’ai apprises, une fois arrivée au bout de ce couloir des lettres classiques dans lequel je m’étais engouffrée à dix-huit ans, en quête de quelque chose que je n’aurais alors pas pu définir, tient dans cette phrase de l’auteur grec Plutarque : “Ce que nous accomplissons à l’intérieur transforme la réalité extérieure.

Déclaration surprenante, et qui pourtant se trouve vérifiée mille fois par jour dans notre vie. C’est une manière de dire que nous sommes indissociablement liés au monde extérieur, que nous touchons la vie des autres par le simple fait que nous existons. (…)

Si vous choisissez d’utiliser votre statut et votre influence pour parler au nom de tous ceux qui n’ont pas la parole ; si vous choisissez de ne pas vous ranger seulement aux côtés de ceux qui détiennent le pouvoir mais aussi de ceux qui n’en ont aucun ; si vous conservez la capacité de vous transporter par l’imagination dans la vie de tous ceux qui n’ont pas les mêmes avantages que vous, alors votre existence sera la fierté non seulement de votre famille mais des milliers et des millions de gens dont vous aurez changé la vie. Nous n’avons pas besoin de magie pour transformer notre monde ; nous portons déjà en nous tout le pouvoir dont nous avons besoin : nous avons le pouvoir d’imaginer mieux.

[Source : La meilleure des vies, J.K. Rowling]


[Extrait] La meilleure des vies, J.K. Rowling
L’apathie rend complice du mal.

« Nous n’avons pas besoin de magie pour transformer notre monde : nous portons déjà en nous tout le pouvoir dont nous avons besoin. »

Invitée à prononcer le traditionnel discours annuel lors de la cérémonie de remise des diplômes de fin d’année à l’université Harvard, J.K. Rowling a transformé ce rituel convenu en un témoignage très personnel, dont chacun peut tirer une véritable leçon de vie. Puisant directement aux sources de sa propre expérience, dont elle nous confie des épisodes méconnus, l’auteur dégage ici avec émotion, acuité et ironie des principes qui aideront toute personne à la croisée des chemins à méditer sur le sens de l’existence en général et de sa vie en particulier.

Contrairement aux autres créatures de cette planète, les êtres humains sont capables d’apprendre et de comprendre quelque chose sans l’avoir eux-mêmes vécu. Ils peuvent se penser à la place d’autrui. 

Il s’agit là bien entendu d’un pouvoir, comme la magie dans mes propres romans, moralement neutre. On peut se servir de cette aptitude pour manipuler ou contrôler tout autant que pour comprendre ou compatir.

Et nombreux sont ceux qui préfèrent ne pas exercer leur imagination du tout. Ceux-là choisissent de demeurer confortablement retranchés dans les limites de leur propre expérience et ne prennent jamais la peine de se demander ce que serait leur vie s’ils étaient nés autres qu’ils ne sont.Ils peuvent refuser d’entendre les cris, ou de regarder ce qui se passe derrière les barreaux ; ils peuvent fermer leur esprit et leur cœur à toutes les souffrances qui ne les concernent pas directement ; ils peuvent refuser de savoir.

Je pourrais presque être tentée d’envier ceux qui sont capables de vivre ainsi, sauf que je ne pense pas qu’ils fassent moins de cauchemars que moi. Choisir de vivre recroquevillé dans son coin engendre une forme d’agoraphobie mentale, laquelle engendre ses propres terreurs. Je crois que les gens volontairement dépourvus d’imagination voient plus de monstres que les autres. Qu’ils ont plus souvent peur.

Sans compter que tourner le dos à la compassion, c’est ouvrir la voie à des monstres bien véritables. Car quand bien même nous n’aurions jamais commis nous-mêmes le moindre mal avéré, notre apathie nous en rend complices.

[Source : La meilleure des vies, J.K. Rowling]


[Extrait] La meilleure des vies, J.K. Rowling
De l’humilité

« Nous n’avons pas besoin de magie pour transformer notre monde : nous portons déjà en nous tout le pouvoir dont nous avons besoin. »

Invitée à prononcer le traditionnel discours annuel lors de la cérémonie de remise des diplômes de fin d’année à l’université Harvard, J.K. Rowling a transformé ce rituel convenu en un témoignage très personnel, dont chacun peut tirer une véritable leçon de vie. Puisant directement aux sources de sa propre expérience, dont elle nous confie des épisodes méconnus, l’auteur dégage ici avec émotion, acuité et ironie des principes qui aideront toute personne à la croisée des chemins à méditer sur le sens de l’existence en général et de sa vie en particulier.

Si la possibilité m’était offerte de voyager dans le temps, j’irais retrouver la jeune fille de vingt et un ans que je fus et je lui dirais que le bonheur, c’est savoir que la vie n’est pas une liste de biens matériels ou de triomphes à conquérir. Votre vie ne se résume pas à vos compétences, à votre CV, même si la confusion est assez fréquente chez les gens de ma génération et au-delà. La vie est difficile, elle est compliquée, elle échappe toujours en partie à notre contrôle, et il faut avoir l’humilité de savoir cela, car c’est ainsi que l’on survit à ses vicissitudes.

[Source : La meilleure des vies, J.K. Rowling]